Albert Kazimirski de Biberstein

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Albert Kazimirski de Biberstein
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Kazimierscy herbu Biberstein (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Towarzystwo Naukowe Krakowskie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Albert (Wojciech en polonais donc Adalbert en français)[1] Félix Ignace Kazimirski ou Albin de Biberstein, né le à Korchów Pierwszy, près de Lublin au duché de Varsovie (actuelle Pologne), dans une famille catholique-orthodoxe, et mort le [2] dans le 7e arrondissement de Paris, est un orientaliste et arabisant d'origine polonaise, auteur d'un dictionnaire bilingue arabe-français et de plusieurs traductions arabe-français, notamment du Coran.

Biographie[modifier | modifier le code]

Albert Félix Ignace Kazimirski est issu de la famille allemande Biberstein, dont une branche s'installe en Pologne au Moyen Âge, se transformant par la suite en clan et engendrant de nombreuses lignes cadettes, dont celle des Kazimirski[3].

Il fut baptisé. Il apprend les langues orientales aux universités de Varsovie puis de Berlin. À la Faculté de Théologie catholique, Il apprend l'hébreu avec l'abbé italien Luigi Chiarini[3].

Il participe à l'Insurrection de novembre 1830 du Royaume du Congrès contre le tsar de Russie Nicolas Ier. Comme de nombreux autres Polonais, après la défaite de l'armée polonaise en , il choisit de s'exiler en France avec son compatriote l'historien et politicien Joachim Lelewel.

En 1834, aux côtés d'Adam Mickiewicz et de Joseph Bohdan Zaleski, il fonde la Société slave (Towarzystwo słowiańskie) de Paris. Avec son ami compatriote Ropelowski, il écrit et fait publier un dictionnaire polonais-français ainsi qu'un polono-francais[4].

Puis il devient drogman, c'est-à-dire interprète des représentants de la France aux échelles du Levant, et est attaché à la mission de Perse.

Membre actif du Comité de la Société historique et littéraire polonaise à Paris, en 1836, il s’investit à cofonder une revue catholique des immigrés polonais en France.

Chargé de réviser la deuxième traduction du Coran en français, celle de Claude-Étienne Savary (1783), il fait sa propre traduction, publiée pour la première fois en 1840, en s'inspirant des travaux antérieurs du clerc italien Louis Marracci (1698) et de l’Anglais George Sale (1734).

Polyglotte très distingué, Kazimirski entre au Ministère des Affaires étrangères en 1851 pour lequel il est secrétaire et interprète[5].

Il meurt à son domicile du boulevard des Invalides à l'âge de 78 ans.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Le Koran, traduction nouvelle faite sur le texte arabe / par M. Kazimirski, interprète de la légation française en Perse, 1840, 1841, 1844,1865, Paris, Charpentier, 511 pp. ; 1970, Garnier Flammarion, avec une préface de Mohammed Arkoun ; 1993, Jean de Bonnot ; 2010, Points (coll. Sagesse).
  • A. de Biberstein Kazimirski, Dictionnaire arabe-français : contenant toutes les racines de la langue arabe, leurs dérivés, tant dans l’idiome vulgaire que dans l’idiome littéral, ainsi que les dialectes d’Alger et de Maroc, t. I et II, Paris, Maisonneuve et Cie, , 1408 - 1656 p. : (réédition 1944, Beyrouth, éditions du Liban, et 2005, édition Albouraq) :dictionnaire arabe-français - tome I
  • Dialogues français-persans : précédés d'un précis de la grammaire persane et suivis d'un vocabulaire français-persan, par Albert Biberstein-Kazimirski.
  • Enis el-Djelis ou Histoire de la belle Persane. Conte des Mille et Une Nuits, traduit de l'arabe et accompagné de notes par Albert de Biberstein Kazimirski.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes & Références[modifier | modifier le code]

  1. « Albin de Kazimirski Biberstein (1808-1887) »
  2. Selon la date mentionnée dans les documents de la Base Léonore (Légion d'Honneur).
  3. a et b Le Coran – Traduction par Albert Kazimirski (1844), www.lenoblecoran.fr (consulté le 13 juin 2018)
  4. Albert de Biberstein Kazimirski : un grand orientaliste polonais oublié, www.academie-polonaise.org (consulté le 13 juin 2018)
  5. Sylvette Larzul, « Les premières traductions françaises du Coran, (XVIIe – XIXe siècles) », Archives de sciences sociales des religions, no 147,‎ , p. 147–165 (ISSN 0335-5985, DOI 10.4000/assr.21429, lire en ligne, consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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