Ambrose Bierce

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Ambrose Bierce
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Ambrose Bierce par J. H. E. Partington.
Nom de naissance Ambrose Gwinnett Bierce
Naissance
Horse Cave Creek, Ohio,
Drapeau des États-Unis États-Unis
Décès
Drapeau du Mexique Mexique, lieu inconnu
Activité principale
Écrivain
Auteur

Œuvres principales

Signature de Ambrose Bierce

Ambrose Gwinnett Bierce (né le à Horse Cave Creek dans l'Ohio ; mort probablement en 1914, ou peut-être le , dans la ville de Chihuahua au Mexique — où il a été vu pour la dernière fois) est un écrivain et journaliste américain.

Il est essentiellement connu comme l'auteur du Dictionnaire du diable et de nouvelles d'humour noir relevant fréquemment du genre fantastique[1],

Parcours[modifier | modifier le code]

Enfant de pionniers et d'origine modeste, il est autodidacte et exerce très tôt divers petits métiers ; il entre dans une école militaire mais n'y reste qu'un an.

Il est âgé de 19 ans lorsque la Guerre de Sécession éclate. Il s'engage dans le neuvième régiment de volontaires d'Indiana et devient officier dans le camp des Nordistes. Il est promu lieutenant en 1863. Blessé à la tête à la bataille de Kennesaw Mountain le , il est démobilisé en 1865 à la fin de la guerre. Son expérience des combats et les images de carnages marqueront profondément tous ses futurs écrits.

Il émigre alors vers l'Ouest et travaille au News-Letter & California Advertiser de San Francisco où il tient une rubrique satirique. Il acquiert une solide réputation de plume acerbe et devient rédacteur en chef à 26 ans. Il se marie en 1871, et publie sa première nouvelle la même année, puis part chercher fortune en Angleterre. Son séjour frise l'échec, il rentre amer aux États-Unis en 1875 où il exerce divers métiers avant de revenir au journalisme. Il est rédacteur au journal satirique The Wasp (en) à partir de 1881 et y publie ses premières définitions qui vont constituer son futur Dictionnaire du diable qui sera publié en 1906. Il est embauché en 1887 par William Randolph Hearst, magnat de la presse, et entame avec lui une longue et fructueuse collaboration. Son activité de nouvelliste l'occupe également beaucoup. Il corrige ses écrits dans différents recueils : Histoires de soldats et de civils en 1891, De telles choses sont-elles possibles ? et Histoires négligeables en 1893.

Il est moins heureux dans sa vie privée : son premier fils meurt à la suite d'un duel au revolver avec un rival amoureux en 1889, il quitte sa femme en 1891 et son deuxième fils décède en 1901 des suites de son alcoolisme.

On ne connaît pas avec précision la date ni les circonstances de sa mort. Il serait allé rejoindre en , à l'âge de 71 ans, les rangs de l'armée du Nord de Pancho Villa pendant la guerre civile qui suivit la révolution mexicaine de 1910 et n'aurait jamais été revu. Carlos Fuentes a écrit un roman, Le Vieux Gringo, où il imagine ce qu'a pu être cette épopée.

Dans les représentations[modifier | modifier le code]

Avec une grande liberté, Quentin Tarantino et Robert Rodriguez, dans le dernier volet de leur trilogie cinématographique Une nuit en enfer ont imaginé, sur une trame scénaristique dite fantastique, le dernier chapitre de la vie de l'écrivain.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Bierce en 1892.

Recueils[modifier | modifier le code]

  • Cobwebs from an Empty Skull (1874) (Les Fables de Zambri)
  • Tales of Soldiers and Civilians, aussi intitulé In the Midst of Life (En plein cœur de la vie, tome I : Histoires de soldats et En plein cœur de la vie, tome II : Histoires de civils), (1891)
  • The Monk and the Hangman's Daughter (Le Moine et la fille du bourreau) (1892)
  • Can Such Things Be? (De telles choses sont-elles possibles ?) (1893)
  • Fantastic Fables (Fables fantastiques) (1899)
  • 1911 : Dictionnaire du diable (The Devil's Dictionary) - publié pour la première fois sous le titre The Cynic's Word Book en 1906
  • Collected Works (1909) dont un extrait a été publié Épigrammes, Paris, Allia, 2014 trad. T. Gillybœuf (ISBN 978-2-84485-857-3)
  • Write It Right (1909)
  • A Horseman in the Sky, A Watcher by the Dead, The Man and the Snake (1920)
  • The Staley Fleming's Hallucination
  • Histoires impossibles
  • Morts violentes

Nouvelles[modifier | modifier le code]

Bierce a écrit près d'une centaine de nouvelles, très souvent sur la mort de l'individu et son absurdité. Parmi celles-ci, on peut citer, parmi les nouvelles du recueil Morts violentes consacré aux horreurs de la guerre de Sécession :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Plusieurs des récits fantastiques d’A. Bierce sont résumés et analysés par H.P. Lovecraft dans Supernatural Horror in Literature, 1927 (Épouvante et surnaturel en littérature, trad. B. Da Costa, éd. U.G.E., coll. « 10/18 » no 583, 3e trimestre 1971).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) S. T. Joshi, The Weird Tale : Arthur Machen, Lord Dunsany, Algernon Blackwood, M. R. James, Ambrose Bierce, H. P. Lovecraft, Holicong (Pennsylvanie), Wildside Press, (1re éd. 1990, Austin, University of Texas Press), XII-292 p. (ISBN 978-0-8095-3122-6, lire en ligne), chap. 3 (« Ambrose Bierce : Horror as Satire »), p. 143-167.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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