Atala

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Atala
Atala au tombeau, par Girodet, 1808 - Musée du Louvre.
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Atala (d)
Chactas (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert est un roman court publié en 1801 par l'écrivain français François-René de Chateaubriand.

Atala lui vaut son premier vrai succès littéraire.

Résumé[modifier | modifier le code]

Les Natchez, 1822-1835
Eugène Delacroix
Metropolitan Museum of Art, New York[1]

Sur les rives du Meschacebé (Mississippi), en Louisiane, est fixée la tribu des Natchez, qui accueille un Français nommé René. Chactas, un vieil Indien de cette tribu qui, sous Louis XV, a visité la France, prend René en amitié au cours d'une chasse au castor et entreprend de lui conter les aventures de sa jeunesse.

Chactas, fils adoptif d'un chrétien nommé Lopez, est fait prisonnier à l’âge de 20 ans par une tribu ennemie, et condamné à être brûlé. Mais la fille du chef de cette tribu, Atala, une jeune Indienne d’éducation chrétienne, s'éprend de lui et le sauve. Ils s’enfuient tous deux à travers la savane, où la providence et la nature leur donne une vie enchanteresse. Une idylle entre les deux protagonistes se forme, et trouve son comble au moment où Chactas apprend que Atala est la fille d'une première union de sa mère avec Lopez, son bienfaiteur.

Un terrible orage les oblige à s'abriter sous un arbre. Après avoir longtemps erré, ils rencontrent un missionnaire, le père Aubry, qui entreprend d’unir Chactas et Atala par les liens du mariage en convertissant Chactas au christianisme. Mais la mère d'Atala, pour lui sauver la vie alors qu'elle n'était pas encore née, avait promis devant Dieu pour sa fille que celle-ci resterait vierge. Malgré l'interdit doctrinal énoncé par sa propre religion, pour ne pas succomber à la tentation de Chactas et rester fidèle à la promesse de sa mère, Atala s'empoisonne. Avant de mourir, le père Aubry lui apprend qu’elle aurait pu être relevée de ses vœux et épouser Chactas. Atala demande alors à Chactas de se convertir au christianisme pour elle, puis meurt paisiblement, victime selon les paroles du père Aubry « des dangers de l'enthousiasme et du défaut de lumière en matière de religion ».

La suite du récit d'Atala est en partie racontée dans le roman René

Signification[modifier | modifier le code]

Le roman de Chateaubriand est en fait un éloge du christianisme à travers les péripéties de Chactas sauvé par la vierge Atala. La rencontre du père Aubry et de sa petite communauté sert cette magnificence tout en défendant les sauvages dont les mœurs peuvent être adoucies grâce à la vraie foi chrétienne, c'est un des romans dont le schéma, le scénario, ressemble le plus à un schéma de tragédie.

Interprétations artistiques[modifier | modifier le code]

Ce roman a inspiré de nombreux artistes. L'oeuvre la plus connue qui s'y réfère est Atala au tombeau d'Anne-Louis Girodet. La peinture montre la jeune femme morte et Chactas et le père qui la placent dans le tombeau[2]. Dans Les Natchez, Delacroix représente un couple du peuple éponyme en s'inspirant d'Atala[3]. Enfin, Francisque Duret se concentre sur la figure de Chactas éploré pour sa sculpture Chactas en méditation sur la tombe d'Atala[4].

Musique[modifier | modifier le code]

Giovanni Pacini, Atala, opéra seria en 3 actes, livret de Antonio Peracchi d'après l’œuvre de Chateaubriand (1818)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Musée
  2. France, Anne-Louis Girodet de Roucy-Trioson et Amable Louis Claude Pagnest, Atala au tombeau, (lire en ligne)
  3. (en) « Eugène Delacroix | The Natchez », sur The Metropolitan Museum of Art (consulté le )
  4. « "Chactas en méditation sur la tombe d’Atala", une œuvre de Francisque Duret | Cnap », sur www.cnap.fr (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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