Chrétien-François Ier de Lamoignon

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Chrétien-François Ier de Lamoignon
Fonction
Président à mortier
Parlement de Paris
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 65 ans)
Activité
Père
Fratrie
Marie de Lamoignon (d)
Nicolas de Lamoignon de BasvilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Autres informations
Propriétaire de
Membre de

Chrétien-François Ier de Lamoignon né le et décédé le , avocat général et magistrat au Parlement.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils aîné de Guillaume Ier de Lamoignon et de Madeleine Potier, doué d'un éloquence naturelle, il débute très tôt au barreau et occupera pendant un quart de siècle la fonction d'avocat général à partir de 1673, à la suite de son maître Jérôme Bignon. Parallèlement, il poursuit une carrière de magistrature et il devient conseiller au Parlement dès 1666.

Les chroniques de l'époque relatent son inlassable et diligente activité et son sens de l'organisation pendant l'épidémie de peste de Soissons.

Il fut nommé président à mortier du Parlement de Paris en 1690 et il ne se désistera de cette charge, en faveur de son fils aîné, que deux ans avant sa mort.

Il continuera la tradition familiale, initiée par son père, d'accueillir les littérateurs et les ecclésiastiques de renom : Molière, Racine, Regnard et surtout Boileau qui lui dédiera sa sixième Épître ; les pères René Rapin, Dominique Bouhours et surtout Louis Bourdaloue pour lequel il écrivit une Lettre sur sa mort (survenue en 1704), qui fut imprimée.

Il était membre de l'Académie des Inscriptions et des Belles-lettres qu'il présida en 1705. On dit que par modestie il refusa le fauteuil vacant de l'Académie pour laisser sa chance à son ami l'abbé Chaulieu, qui d'ailleurs ne l'obtint pas. On fit d'autres suppositions, mais ce qui ressort de tous les témoignages est qu'il n'en donna jamais la raison, ni à ses amis ni à ses proches.

Il a laissé une Vie de son père, quantité de plaidoyers et de manuscrits, une remarquable bibliothèque de pas moins de 1550 volumes et de 800 cartons. Le tout fut dispersé, majoritairement en Angleterre.

Descendance[modifier | modifier le code]

De son mariage, le , avec Marie-Jeanne Voisin, fille de Daniel Voisin, seigneur de Plessis-aux-Bois et Cerisay, et de Marie Talon, sont nés :

  • Marie-Madeleine, née le , mariée le avec Claude de Longueil, marquis de Maisons, président au parlement de Paris, morte le  ;
  • Chrétien II de Lamoignon, né le , marquis de Basville et de Milhars, marié le avec Marie Louise Gon, mort le  ;
  • Guillaume, né le , mort le  ;
  • Françoise-Élisabeth, née le , mariée le à Jean-Aymar Nicolaï, marquis de Goussainville, premier président de la Chambre des comptes, morte le  ;
  • Guillaume de Lamoignon de Blancmesnil, né le , seigneur de Blanc-Mesnil, de Malesherbes, de Cerisay ;
  • Jeanne-Christine, née le , mariée le avec Joseph-Gaspard de Maniban, premier président du parlement de Toulouse ;
  • Suzanne-Léonine, née le , religieuse au couvent de la Visitation de la rue Saint-Jacques ;
  • Charles-François, né le , mort le lendemain ;
  • Armand, né le , mort le .

Bibliographie[modifier | modifier le code]