Désiré Dalloz

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Désiré Dalloz
Buste de Désiré Dalloz, place Désiré Dalloz à Septmoncel
Fonction
Député français
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, tombeau de Dalloz (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Homme politique, éditeur, avocat, conseiller juridique, écrivainVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Emmanuel Dalloz (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Caroline-Gabrielle Peyre (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Autres informations
Distinction
Vue de la sépulture.

Victor Alexis Désiré Dalloz, né le 25 Thermidor an III de la République () à Septmoncel et mort le dans le 7e arrondissement de Paris[1], est un jurisconsulte et homme politique français, créateur du Dalloz, le répertoire méthodique et alphabétique de législation, de doctrine et de jurisprudence qui porte son nom.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Fils de Claude Jérôme Victor Dalloz, négociant lapidaire, maire du village en 1795 et de Marie Pierrette Hugon-Janin, il est écolier à Septmoncel, puis au collège de Saint-Claude, il entre en 1809 à l'étude Bavoux Fils à Saint-Claude comme clerc, et en trois ans montre tant de dispositions qu’en 1811, son patron lui conseille de partir pour Paris où l'attend le frère de l'avoué, Nicolas Bavoux, professeur à la Faculté de droit. Là, Désiré Dalloz reçoit l'appui de deux autres Comtois, Jean Simon Loiseau, avocat à la Cour de cassation, né à Frasne, qui collabore avec Nicolas Bavoux à des ouvrages de jurisprudence et Jean-Baptiste-Victor Proudhon, jurisconsulte, né à Chasnans.

Paris[modifier | modifier le code]

En 1814, il collabore à la rédaction du Journal des Audiences de la Cour de cassation et des cours d'Appel et en 1816, il en est le directeur. Ses études terminées, à 21 ans, Désiré Dalloz s’inscrit comme avocat à la cour. Avec l'appui de ses amis Bavoux, Loiseau, Proudhon, il se fait rapidement une clientèle. Il doit ses succès à sa puissance de travail et à la qualité de sa formation. Dès cette époque il conçoit l'idée et le projet de réunir et d'exposer dans un cadre et en forme de traité, sur chaque matière, la législation, la doctrine et la jurisprudence. Le Journal des audiences, dont il est le directeur, devient en 1824 le recueil auquel il donne le nom de Recueil de jurisprudence générale.

En 1819, il épousa Caroline Peyre, fille de l'architecte Antoine-Marie Peyre et la petite-fille de Charles-Joseph Panckoucke.

Dès 1832, avec l'aide de son frère Armand (Septmoncel, 1797 - Paris, 1857), il lance le Répertoire méthodique et alphabétique de tous les codes publiés sous l'Empire en 12 volumes, devenus 47 dans la seconde édition (1845-1870).

Les deux fils de Désiré, Édouard et Paul, reprendront le flambeau des éditions Dalloz.

Homme politique[modifier | modifier le code]

Giornale delle udienze, 1828.

Parallèlement à sa carrière d'avocat : membre du Conseil de l'Ordre auprès du Conseil d'État et la Cour de cassation de 1829 à 1832, deuxième syndic en 1830-31, élu Président en 1836 à 41 ans, Désiré Dalloz est député de l'arrondissement de Saint-Claude de 1837 à 1848. Il fait attribuer des fonds importants pour la création des lacets de Septmoncel, la route des Bouchoux et le premier pont suspendu sur la Bienne à Saint-Claude. Gravement atteint par la maladie, il se consacra ensuite exclusivement à son œuvre et à sa maison d'édition, créée en 1845 avec son frère cadet Armand (1797 - 1857). Sa femme Caroline lui fut aussi une collaboratrice efficace et dévouée. Cloué dans un fauteuil pendant 20 ans par la paralysie, cet infatigable travailleur de l'esprit s'éteint le 15 janvier 1869. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 17)[2]

L'année suivante en 1870, le 47e volume in-quarto venait mettre son couronnement à cette vaste encyclopédie du droit français connue comme Le Dalloz.

Honneurs[modifier | modifier le code]

Désiré Dalloz était officier de la Légion d'honneur.

Son buste fut taillé dans le marbre par Louis-Marie Guichard en 1829 : il est aujourd'hui dans la mairie de Septmoncel.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de Paris, état-civil numérisé du 7e arrondissement, acte de décès no 71 de l'année 1869. Dalloz meurt à son domicile situé no 18 rue Vaneau.
  2. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 240

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Voir aussi[modifier | modifier le code]