Die Tageszeitung

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Die Tageszeitung
Image illustrative de l’article Die Tageszeitung

Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Langue Allemand
Périodicité quotidienne
Format Berlinois
Genre Généraliste
Diffusion 60 000 ex.
Date de fondation 1979
Ville d’édition Berlin

Rédactrice en chef Barbara Jung et Ulrike Winkelmann
Site web www.taz.de
Le siège du journal à Berlin

Die Tageszeitung (litt. « le Quotidien »), abrégé en taz, est un quotidien allemand publié à Berlin.

Ligne éditoriale[modifier | modifier le code]

Avec un peu plus de 60 000 exemplaires vendus chaque jour, c’est le plus petit tirage des quotidiens nationaux allemands, mais depuis sa fondation, en 1979, le tageszeitung occupe une place particulière dans le paysage médiatique allemand.

Son nom est une référence directe au célèbre personnage d'animation « Taz », publié par Warner Bros pour la première fois en 1954.[réf. nécessaire]

Créé comme alternative à la presse traditionnelle, le journal se déclare « irrévérencieux, commercialement indépendant, intelligent et amusant ». Proche du parti Vert allemand, le quotidien adopte les positions des intellectuels de gauche du pays avec des prises de position en faveur des féministes et des écologistes.

Le taz publie des éditions spécifiques pour Berlin, le Land de Brême, Hambourg, Cologne, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, la Ruhr et le nord du pays.

Il assure également la parution de la version allemande du Monde diplomatique, dont des extraits sont également distribués en supplément du quotidien.

Historique[modifier | modifier le code]

Fondé en 1979 par un collectif d’extrême gauche, inspiré par l’exemple de Libération en France, journal dont est proche Thomas Hartmann, fondateur du taz[1], ce titre nait dans une période difficile marquée par le combat victorieux de l'État allemand contre la Fraction armée rouge lors de l'automne allemand, raconté dans les films Les Années de plomb[1] réalisé par Margarethe von Trotta et L'Allemagne en automne, réalisé par 11 cinéastes, incluant Alexander Kluge et Fassbinder[1]. Les squatts sont fouillés un par un et démantelés[1]. Durant cette période, la société demandait à l'extrême-gauche de renoncer à tout lien avec les terroristes[1], ce qui était difficile à faire dans la forme réclamée, selon Thomas Hartmann[1].

Le taz a suivi l’ombre des évolutions de son grand frère français: professionnalisation, introduction d’une hiérarchie, différenciation des salaires et le passage à un lectorat moins « alternatif ». À une différence près : le taz n’a pas été contraint de devoir son salut à l’arrivée d’un investisseur privé. En 2008, les propriétaires du taz sont quelque 7 660 actionnaires, lecteurs et collaborateurs qui ont investi dans la coopérative du taz, fondée en 1991.

Alors que le taz a dû traverser de nombreuses crises financières dans les années 1980 et 1990, son autogestion semble avoir fait ses preuves à partir des années 2000 : à la suite d’une récession économique en 2000, la plupart des journaux allemands ont connu d’énormes difficultés financières – le taz, en tant que coopérative, a été totalement indépendant de l’économie, ayant ses propres maisons d’édition. Actuellement[Quand ?], la situation financière du journal semble stable : le taz fait des profits.

En effet, le taz constitue un des rares exemples de la presse alternative allemande qui a réussi et s’est établi sur le marché médiatique.

Plumes célèbres ayant signé au taz[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g "Joschka Fischer and the Making of the Berlin Republic: An Alternative History of Postwar Germany", par Paul Hockenos, Editions Oxford University Press, 2007 [1]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) taz - die tageszeitung. Die Tageszeitung Verlagsgenossenschaft e. G., Berlin, 1.1987,1ff, (ISSN 0931-9085)
  • (en) Oliver Tolmein (de)/Detlef zum Winkel, tazsachen. Kralle zeigen - Pfötchen geben., Hamburg, 1988, (ISBN 3-922144-76-4)
  • (en) Jörg Magenau, Die taz. Eine Zeitung als Lebensform., München, 2007, (ISBN 978-3-446-20942-8)
  • (en) Nora Münz, Links und liebenswert. Nutzungsmotive von Lesern der tageszeitung (taz), dans Senta Pfaff-Rüdiger / Michael Meyen (Hg.), Alltag, Lebenswelt und Medien., Lit Verlag, Münster, 2007, p. 215-235, (ISBN 978-3-8258-0897-6)
  • Les salariés de Libération, « «Die Tageszeitung», l’indépendance au quotidien », Libération,‎ (lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]