Éric-Emmanuel Schmitt

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Éric-Emmanuel Schmitt, né le à Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône), est un dramaturge, nouvelliste, romancier, réalisateur et comédien franco-belge. Il vit en Belgique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Les parents d'Éric-Emmanuel Schmitt étaient professeurs d’éducation physique et sportive. Champion universitaire de France en boxe, son père est ensuite devenu masseur-kinésithérapeute dans des cliniques pédiatriques. Sa mère Jeannine Schmitt-Trolliet était championne de course à pied[1].

Formation[modifier | modifier le code]

Élève au lycée de Saint-Just de Lyon où il est lauréat du concours général, Éric-Emmanuel Schmitt entre en hypokhâgne et khâgne au lycée du Parc, il réussit le concours d'entrée de l'École normale supérieure. Il y étudie de 1980 à 1985 et devient agrégé de philosophie en 1983[réf. nécessaire]. Sa thèse de doctorat, soutenue en 1987, à la Sorbonne Paris IV est intitulée Diderot et la métaphysique[2]. Elle fut publiée en 1997 sous le titre Diderot ou la Philosophie de la séduction.

Carrière[modifier | modifier le code]

Éric-Emmanuel Schmitt enseigne un an au lycée militaire de Saint-Cyr pendant son service militaire[3], puis deux ans à l’université de Besançon en tant qu’assistant-normalien, puis un an dans un lycée de Cherbourg. Il est ensuite élu maître de conférences à l'université de Chambéry, où il enseigne durant quatre ans[réf. nécessaire].

Le succès français puis international de sa pièce Le Visiteur en 1994 lui fait quitter l’université pour se consacrer entièrement à l’écriture[4].

Éric-Emmanuel Schmitt à la foire du livre de Bruxelles en 2012.

Installé à Bruxelles depuis 2002, il a acquis la nationalité belge en 2008[5]. Le il est élu à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique au fauteuil 33, celui qu’avaient occupé Colette et Cocteau[6].

En 2016, il devient membre de l'Académie Goncourt[7] et publie un roman d’enquête sur la violence et le sacré, L'homme qui voyait à travers les visages.

Éric-Emmanuel Schmitt a aussi écrit un livre qui raconte l'histoire de l'humanité dans une épopée de huit tomes[8]. La série est intitulée La Traversée des Temps[9] et jusqu'à date, seulement les trois premières parties ont été publiées, soit Paradis perdus en 2021, La porte du ciel en 2021 et Le soleil sombre en 2022.

Autres activités[modifier | modifier le code]

Le , Éric-Emmanuel Schmitt crée l'Association TRUC (Théâtre et Recherches à l'Université de Chambéry)], alors qu'il était maître de conférence à l'université de Savoie. Cette association, toujours en activité, regroupe diverses activités théâtrales et promeut l'accès au théâtre pour tous[10].

Depuis 2008, Éric-Emmanuel Schmitt est un des administrateurs de la Société Anonyme Antigone, dont le siège social était situé rue François Stroobant 4 à Bruxelles[11]. Cette Société gère les éditions de livres, les productions de films pour le cinéma et la télévision, des conseils pour les affaires et de gestion et des activités combinées de soutien lié aux bâtiments[12].

En janvier 2012, Éric-Emmanuel Schmitt prend la direction du théâtre Rive gauche[13] à Paris. En juillet 2022, il prendra la direction artistique du Festival de la correspondance de Grignan[14].

Parcours spirituel[modifier | modifier le code]

En 1988, Éric-Emmanuel Schmitt vit une « extase mystique », qu'il décrit comme une « rencontre avec Dieu », alors qu'il est encore un jeune agrégé de philosophie athée[15] et qu'il participe à un trek dans le désert du Hoggar, au Sahara[16]. Immédiatement, « sa philosophie de l’absurde s’est métamorphosée en une confiance dans le mystère, comme promesse de sens[15] ». Il fera le récit de cette expérience mystique plusieurs décennies plus tard, en 2015, dans un récit autobiographique intitulé La Nuit de feu[16].

Il vit une « deuxième conversion », au Saint-Sépulcre, lors d'un pèlerinage à Jérusalem[17] à la fin de l'année 2022[18]. Il fait le récit de cette seconde expérience spirituelle dans Le Défi de Jérusalem, publié le Jeudi Saint 2023[19].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il vit en Belgique[20].

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • 2023 :
    • France, Grande Médaille d’or avec Plaquette d’Honneur décernée par la société académique Arts-Sciences-Lettres

Publications[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

Recueils de nouvelles[modifier | modifier le code]

Cycle de l'invisible[modifier | modifier le code]

Le Cycle de l'invisible regroupe plusieurs romans et récits :

Récits autobiographiques[modifier | modifier le code]

« Le Bruit qui pense »[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

Littérature d'enfance et de jeunesse[modifier | modifier le code]

  • Le Chaton qui avait peur de tout[38], illustré par Barbara Brun, Hachette Jeunesse, coll. « Les contes de la chouette », 2021 (ISBN 9782017135296).
  • L'Ours qui voulait être heureux[38], illustré par Barbara Brun, Hachette Jeunesse, coll. « Les contes de la chouette », 2022 (ISBN 9782017171171).

Bande dessinée[modifier | modifier le code]

  • Scénariste des Aventures de Poussin 1er, dessinateur Janry, 2 tomes (2013, 2015).
  • 1 Cui suis-je ?, Dupuis, 2013
    Scénario : Éric-Emmanuel Schmitt - Dessin et couleurs : Janry
  • 2 Les Apparences sont trompeuses, Dupuis, 2015
    Scénario : Éric-Emmanuel Schmitt - Dessin et couleurs : Janry

Livres audio[modifier | modifier le code]

Livres lus et interprétés par l'auteur[modifier | modifier le code]

Livres lus et interprétés par des comédiens divers[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

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Auteur[modifier | modifier le code]

Courtes pièces en un acte[modifier | modifier le code]

Pièces en plusieurs actes[modifier | modifier le code]

(adaptation au théâtre de sa nouvelle du même nom)
(adaptation au théâtre de son roman L'Évangile selon Pilate)
(suite pour le théâtre de son œuvre Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent)
  • Le Journal d'Anne Frank (2012)
(adaptation du Journal d'Anne Frank)

Adaptations[modifier | modifier le code]

(adaptation au théâtre du roman de Paul Féval)
  • Milady (2010)
(adaptation du roman d'Alexandre Dumas Les Trois Mousquetaires)
(adaptation de la pièce de Stefan Zweig)
(adaptation de la pièce de Jean Bernard-Luc)
(adaptation de la pièce de Stefan Zweig)
(adaptation de la pièce de Leonard Gershe)
  • Le Chien (2016)
    • avec Mathieu Barbier et Patrice Dehent
  • Confidences (2017)
(adaptation de la pièce de Joe DiPietro (en))

Spectacles musicaux[modifier | modifier le code]

Opéras[modifier | modifier le code]

Traductions de deux opéras de Mozart :

Metteur en scène[modifier | modifier le code]

Comédien[modifier | modifier le code]

Captations de ses pièces[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

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Réalisateur[modifier | modifier le code]

Scénariste[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Acteur[modifier | modifier le code]

Adaptations de son œuvre par d'autres[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Rémi Barland, « Aix : Éric-Emmanuel Schmitt et sa vérité intime sur le deuil d'un amour », La Provence,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Notice détaillée de Diderot et la métaphysique, sur SUDOC (consulté le ).
  3. Éric-Emmanuel Schmitt, Plus tard, je serai un enfant, Bayard, 2017, p. 125.
  4. « Prix Molière 1994 », sur Association de la Régie Théâtrale (consulté le ).
  5. Loi du 28 juillet 2008 parue au Moniteur belge du 9 septembre 2008.
  6. « Composition de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique », sur Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, (consulté le ).
  7. « Eric-Emmanuel Schmitt et Virginie Despentes rejoignent le jury du Goncourt », sur Europe 1, (consulté le ).
  8. « Éric-Emmanuel Schmitt et l’homme de huit mille ans », sur Le Devoir (consulté le ).
  9. Sylvain Sarrazin, « Paradis perdus : l’Humanité romancée ★★★ », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Théâtre et Recherches à l'Université de Chambéry », sur Théâtre et Recherches à l'Université de Chambéry (consulté le ).
  11. « Antigone, BE0479148821, Informations financières - Infobel Belgique - Annuaire Téléphoni », sur infobel.com (consulté le ).
  12. « Antigone à Ixelles Belgique, bilan financier, solvabilité et ratio », sur be.welipro.com (consulté le ).
  13. « Eric-Emmanuel Schmitt prend les rênes du théâtre Rive Gauche à Paris », sur Le Point, (consulté le ).
  14. « Éric-Emmanuel Schmitt à la tête du Festival de la correspondance de Grignan », sur Le Dauphiné libéré, 12 juillet 2021 consulté le=21 septembre 2021.
  15. a et b Éric-Emmanuel Schmitt (interviewé par Anne-Laure Filhol), « Éric-Emmanuel Schmitt : "Je suis un agnostique croyant" », La Vie,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. a et b Astrid De Larminat, « Éric-Emmanuel Schmitt : une drôle de nuit dans le désert », sur Le Figaro, (consulté le ).
  17. Thierry Lyonnet, « Éric-Emmanuel Schmitt, sa "deuxième conversion" à Jérusalem », sur Radio chrétienne francophone (consulté le ).
  18. Marie-Armelle Beaulieu, « Éric-Emmanuel Schmitt et Jérusalem: une traversée », sur terresainte.net (consulté le ).
  19. Jean-Marie Guénois, « Le Défi de Jérusalem, d’Éric-Emmanuel Schmitt : pèlerinage en Terre sainte », sur Le Figaro, (consulté le ).
  20. Louis-Henri de La Rochefoucauld, « Une visite à Bruxelles dans la maison sur cinq étages d’Éric-Emmanuel Schmitt », sur Lire/Le Magazine Littéraire, .
  21. « Eric-Emmanuel Schmitt », sur theatreonline.com (consulté le ).
  22. « Schmitt », sur Académie Goncourt (consulté le ).
  23. (es) « El cineasta Éric-Emmanuel Schmitt recibe en Barcelona el premio cinematográfico "Ola de oro" », sur La Vanguardia, .
  24. Jean-Michel Marquebielle, « Le prix Agrippa-d’Aubigné à Éric-Emmanuel Schmitt », sur Sud Ouest, .
  25. « Eric-Emmanuel Schmitt décoré commandeur de l'Ordre de la Couronne », sur 7sur7, .
  26. « Le docteur d'honneur Éric-Emmanuel Schmitt », sur Université de Sherbrooke, .
  27. « Le Groupe Paris-Lyon décerne ses prix », sur Le Progrès, .
  28. « L’auteur franco-belge Éric-Emmanuel Schmitt est reçu à l’Ordre national du Québec », sur Le Journal de Québec, .
  29. « Prix Jules Renard 2020 », sur Académie Alphonse Allais, .
  30. « Prix de l'auteur », sur Lire pour en sortir, .
  31. Eric-Emmanuel Schmitt, La Traversée des temps, t. 1 : Paradis perdus, Paris, Albin Michel, , 563 p. (ISBN 978-2-226-45022-7 et 2-226-45022-X, OCLC 1237737098).
  32. Louise Villemaire, « Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran », sur Nuit blanche, .
  33. Loup Besmond de Senneville, « L’extase mystique d’Eric-Emmanuel Schmitt », sur La Croix, .
  34. Astrid de Larminat, « Eric-Emmanuel Schmitt : une drôle de nuit dans le désert », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  35. Claire Lesegretain, « Journal d’un amour perdu », d’Éric-Emmanuel Schmitt », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  36. Éloïse Dewallef, « Éric-Emmanuel Schmitt : «Il faut décider d’être heureux» », Soir Mag,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  37. Jacques Pessis, « Eric-Emmanuel Schmitt : le pape l'a envoyé en Terre sainte », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  38. a et b « Éric-Emmanuel Schmitt », sur Ricochet (consulté le ).
  39. Jean-Louis Perrier, « La quête du « oui » de Bruno Abraham-Kremer », sur Le Monde, .
  40. Présentation « Le destin de Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran », introduction à l'édition scolaire « Classiques & contemporains », éd. Magnard, 2004.
  41. Julien Bisson, « Le garçon juif et le vieil épicier arabe », sur L'Express, .

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Meyer, Éric-Emmanuel Schmitt ou les identités bouleversées, Paris, Albin Michel, 2004.
  • Yvonne Y. Hsieh, Éric-Emmanuel Schmitt ou la philosophie de l'ouverture, Birmingham, Summa Publications, 2006.
  • Sophie Lamaison, Étude sur Éric-Emmanuel Schmitt, La nuit de Valognes, Paris, Ellipses, 2006.
  • Modèle:Rs Nikola Bjelić, L'histoire et la condition humaine dans l'œuvre dramatique d'Éric-Emmanuel Schmitt, thèse de doctorat (en serbe), Faculté de Philologie de l'Université de Belgrade, Belgrade, 2015.
  • ARDUA (Association Régionale des Diplômés des Universités d'Aquitaine), Éric-Emmanuel Schmitt : La chair et l'invisible, Dax, Éditions Passiflore, 2016.
  • (bg) Antoaneta Robova, Figures d’artistes et cycle des arts dans les œuvres narratives d’Éric-Emmanuel Schmitt (en bulgare), Sofia, Presses universitaires St Clément d’Ohrid, 2022.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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