Françoise Vergès

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Françoise Vergès, née le dans le 11e arrondissement de Paris, est une politologue et militante féministe décoloniale française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et généalogie[modifier | modifier le code]

Françoise Vergès, née le dans le 11e arrondissement de Paris, est la deuxième fille de Laurence Deroin et de l'homme politique Paul Vergès. Elle est de ce fait la nièce de l'avocat Jacques Vergès, qui aura une certaine influence sur elle, à travers ses combats.

Son père, fils d'un médecin et consul de l'ère coloniale[1], a été successivement ou simultanément député, député européen, sénateur, président du conseil régional de La Réunion et maire du Port.

Son arrière-arrière-grand-mère, Marie Hermelinde Million des Marquets, épouse Vergès, est issue d’une famille propriétaire d'esclaves à La Réunion. Propriétaire d'une plantation d'une vingtaine d'hectares, la famille était, d’après un acte de 1848, propriétaire de « 121 esclaves dont 66 créoles, 12 malgaches, 39 mozambiques et 4 indiens ou malais »[2].

Sa mère, Laurence Deroin, est une zorey née le 22 septembre 1924 à Ivry-sur-Seine et morte le 3 novembre 2012 à son domicile de La Possession. Militante et salariée au Parti communiste français (PCF), elle a notamment travaillé au ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme à l’époque dirigé par Raymond Aubrac, jusqu’au départ des communistes du gouvernement, ou encore pour Laurent Casanova. Le couple Deroin-Vergès s’est rencontré en 1947 à la section coloniale du PCF à Paris et s'est marié en 1949[3]. Laurence Deroin arrive pour la première fois à l’île de La Réunion, à l’âge de 30 ans en 1954, lorsque son beau-père Raymond Vergès souhaite que son époux Paul prenne la relève au sein de fédération réunionnaise du PCF[3]. Elle était militante au sein de l’Union des femmes françaises, et a été l’une des fondatrices de l’Union des femmes de La Réunion (UFR) en 1958. Après avoir tenu une librairie à Saint-Denis (La Librairie des Mascareignes) quelques années, Laurence Deroin a travaillé au journal Témoignages, où elle tenait une rubrique sur la condition féminine. Elle a aussi été candidate à diverses élections pour le Parti communiste réunionnais (PCR)[4],[5].

Françoise a une sœur aînée qui est médecin, Claude, née le 1er août 1949, mariée au docteur Edmundo Lopez Caizadilla ; elle habite au Panama depuis 1974, et elle a une fille, Sandra Lopez[6]. Françoise Vergès a aussi deux frères, personnalités de premier plan au sein du PCR : Pierre et Laurent.

Membres notables de la famille Vergès



 
 
Raymond Vergès
18821957
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jacques Vergès
19242013
 
Paul Vergès
19252016
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Françoise Vergès
1952
 
Laurent Vergès
19551988
 
 
Pierre Vergès
1958

Selon le linguiste Robert Chaudenson, le grand-père paternel de Françoise Vergès, Raymond Vergès (1882-1957), est le « fondateur de cette dynastie politique communiste réunionnaise » et « avait été élevé surtout par sa grand-mère Marie Hermelinde Million des Marquets, née en 1832 et qui avait épousé, en 1855, un modeste commis de marine, Adolphe Vergès. En 1848, la famille Million des Marquets possédait, comme le montre le détail de ce recensement, 121 esclaves (dont 66 créoles, 12 malgaches, 39 mozambiques et 4 indiens ou malais)[7] ».

Enfance et études[modifier | modifier le code]

Arrivée à l'âge de 2 ans à l'île de La Réunion, Françoise Vergès y passe son enfance, marquée par les combats politiques menés par ses parents[8].

À l'âge de 16 ans ses parents la laissent quitter La Réunion pour aller passer son année de terminale et donc son baccalauréat en Algérie. Elle va étudier en octobre 1970 au lycée Descartes d'Alger. Elle est logée chez son oncle, l'avocat Jacques Vergès, qui vit et défend en justice la militante du FLN Djamila Bouhired. Françoise Vergès déclare vouer une admiration pour le combat de libération mené en Algérie à cette époque. Au lycée, elle se lie d'amitié avec d'autres enfants d'indépendantistes ou encore d'artistes. Elle obtient son baccalauréat de justesse, en passant l'oral du second tour, grâce à l'épreuve de géographie. Pendant la disparition de Jacques Vergès, elle va habiter chez un ami de son oncle : Georges Arnaud[9]. Après son bac, elle va très brièvement étudier le chinois et l'arabe à Aix-en-Provence, puis retourne trois mois plus tard étudier à Sciences Po Alger. Elle arrête vite les études pour se consacrer au militantisme[10].

En 1983 elle part aux États-Unis où elle vit illégalement de petits boulots[11], après avoir travaillé en tant qu'éditrice et journaliste dans le milieu féministe français. Elle quittera le pays vers le Mexique pour revenir aux États-Unis de façon légale et reprendre ses études en 1987 à l'université de Californie à San Diego, où elle suit des cours de sciences politiques et d'études féministes, afin de pouvoir s'inscrire en thèse par la suite[12]. En 1989, elle part à l'université de Californie à Berkeley en thèse de sciences politiques sous la direction de Michael Paul Rogin. Elle soutient son doctorat en mai 1995 et rentre en France. Sa thèse est publiée sous le titre Monsters and revolutionaries. Colonial family romance and metissage[13]. Elle prend pour trame l'histoire politique de La Réunion depuis son origine jusqu'à nos jours, pour retracer le parcours de sa famille engagée en politique depuis 1930[14].

Elle obtient son habilitation universitaire en 2005, à l'École des hautes études en sciences sociales[15].

Enseignante et chercheuse[modifier | modifier le code]

En 1996, elle enseigne à l'université du Sussex et, depuis 2000, elle est membre du département politique (sans enseigner) au Center for Cultural Studies du Goldsmiths College de l'université de Londres. Elle s'interroge sur les problématiques de l'esclavage colonial et les phénomènes de créolisation en utilisant des théories politiques insistant sur les logiques postcoloniales[12].

Après en avoir été vice-présidente, Françoise Vergès devient, le , en remplacement de Maryse Condé, présidente du Comité national pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage[16], par décret du [16] ; elle y reste jusqu'en 2013. Le possible renouvellement de son mandat, a entraîné des polémiques en 2012-2013[17],[18].

En , elle est « experte transversale », dans le cadre des états généraux de l'Outre-mer[19].

Entre 2003 et 2010, elle est la directrice scientifique de la Maison des civilisations et de l'unité réunionnaise (MCUR), qui avait pour projet d'être un musée postcolonial du temps présent, une mission qu'elle menait conjointement avec Jean-Claude Carpanin Marimoutou[20]. Sa nomination, ainsi que le projet lui-même, sont sujets à débats dans la société réunionnaise. Le , le journaliste Pierrot Dupuy dépose plainte avec constitution de partie civile à l'encontre de Paul Vergès pour avoir nommé sa fille à la direction, ce qui constituerait selon lui une prise illégale d'intérêts[21]. Il semblerait que l'appel à candidatures à la tête de la MCUR avait été infructueux[22], et, à ce jour, le caractère illégal de la nomination de Françoise Vergès n'est pas avéré. Concernant le projet scientifique de la MCUR, la commission d'enquête publique rend dans son rapport du 19 février 2010 au préfet Michel Lalande un avis favorable[23]. Le , la victoire de la liste conduite par Didier Robert au conseil régional de La Réunion signe la fin du projet MCUR. Dès son élection, conformément à son programme, Didier Robert annonce la fin du projet MCUR alors que celui-ci était déjà bien engagé depuis 6 ans et avait nécessité d'importants fonds publics.

En 2014 elle a été nommée titulaire de la chaire « Global South(s) » au collège d'études mondial de la Fondation Maison des Sciences de l'homme (jusqu'en 2018). Le 10 mai 2017, Françoise Vergès est nommée au groupement d'intérêt public dénommé « Mission de la mémoire de l'esclavage, des traites et de leurs abolitions »[24].

Décoration[modifier | modifier le code]

Militantisme féministe et décolonial[modifier | modifier le code]

Après le lycée, Françoise Vergès s’engage dans le Secours rouge, le comité Palestine, le mouvement contre l’installation d’un camp militaire au Larzac, les Groupes d'information Prisons et le Mouvement des femmes[26]. Elle fréquente le Mouvement de libération des femmes à Paris et s'investit dans le groupe « Psy et Po » d'Antoinette Fouque[9]. Elle collabore au journal Des femmes en mouvements, mensuel puis hebdomadaire, publié entre 1978 et 1982 et à la collection « Femmes en lutte de tous les pays », aux Éditions des femmes, de 1981 à 1983. Menant ses luttes féministes et antiracistes de manière globale et locale, elle en vient notamment à collaborer avec l'association Rualité créée par la hip-hoppeuse Bintou Dembélé[27].

Attaquée par les médias après l'affaire Olivier Grenouilleau, elle est membre du collectif de la Marche des femmes pour la dignité (MAFED)[28],[29] — dont elle signe les appels[30] —, un groupe que le journaliste Laurent de Boissieu situe dans le champ politique qualifié de « racialisme » et définit comme proche du Parti des Indigènes de la République[31] (PIR). Le , elle participe au meeting du collectif MTE (Maman toutes égales) contre des mesures prises par des établissements scolaires et par le ministre de l'Éducation nationale Luc Chatel à l'encontre de mères d’élèves voilées[32].

Elle intervient souvent sur le média Paroles d'honneur[33].

Elle est membre du Collège de la diversité au ministère de la Culture[34] et compte parmi les membres fondateurs du collectif Décoloniser les arts[35],[36],[37].

En mai 2018, elle participe à la conférence internationale « Bandung du Nord », organisée par le Decolonial International Network afin de « questionner la mémoire coloniale »[38], au côté d'autres universitaires et militants célèbres tels qu'Angela Davis, Fred Hampton Jr. (en) ou encore Muntadhar al Zaidi.

Le 3 octobre 2018, elle signe une tribune collective[39] appelant à participer aux deux journées de mobilisation organisées, les et , par des associations se réclamant de l'« antiracisme politique » — groupées sous le nom de « collectif Rosa Parks » —, pour « protester contre les inégalités structurelles, le racisme, la ségrégation et le mépris permanent[40]. »

Au début des années 2020, elle fait partie du « conseil scientifique » de l'Institut La Boétie[41],[42],[43].

En octobre 2023, elle légitime l'attaque du Hamas contre Israël, qui fait près de 700 morts du côté israélien, en écrivant sur Twitter : « D'un côté une occupation coloniale avec sa violence systémique, son racisme structurel, son illusion de démocratie, le vol des terres, la torture, de l'autre un combat légitime pour la libération. Rien d'autre. Palestine vaincra[44] ! »

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Articles[modifier | modifier le code]

Chapitres d'ouvrages collectifs[modifier | modifier le code]

  • Françoise Vergès, Jean-Paul Demoule et Bernard Stiegler, « Archéologie de l’esclavage, archéologie de l’absence », L’Avenir du passé, Paris, La Découverte - INRAP,‎ , p. 105-113
  • Françoise Vergès et Yinka Shonibare, « Figures d’une humanité superflue », Catalogue exposition Jardin d’amour, Paris, Musée du Quai Branly - Flammarion,‎ , p. 58-75
  • (de) « Sklaverei und Postkolonialität in Frankreich », Gespenst Subjekt, Berlin, Unrast,‎ , p. 119-150
  • (en) « 100 Inspirational Women », Confessions to a Serial Womanizer, Londres, PHACT,‎
  • « Créolisations india-océaniques. Flux, contacts, et conflits. Architecture et Végétation. Espaces hybrides de l’habitat », Blou, France, Monografik éditions,‎
  • « Catalogue de l’exposition Isaac Julien Creole Phantom : Françoise Vergès en compagnie d’Isaac Julien », Catalogue, Éditions du Centre Pompidou,‎
  • (en) Françoise Vergès (dir.), « Where to Begin ? ‘Le commencement’ », Peau Noire, masques blancs et Creolization, Manchester, Manchester University Press,‎ , p. 32-45
  • Françoise Vergès (dir.), « Solidarités », Identité et société réunionnaise, Paris, Karthala,‎ , p. 285-308
  • « Indiaoceanic Formations: Creolization Processes and Practices », Transcultural Studies, Bremen, Universitätsdruckerei,‎ , p. 131-136
  • (es) Françoise Vergès (dir.), « Deambular y escribir », Pensar este tiempo, Buenos Aires, Argentine,‎ , p. 209-236
  • (en) Françoise Vergès (dir.), « Postcolonial Challenges », The Future of Social Theory, Londres, Continuum,‎ , p. 186-204.
  • (en) Françoise Vergès (dir.), « The Island of Wandering Souls : Processes of Creolization, Politics of Emancipation and the Problematic of Absence on Reunion Island », Islands in History and Representation, Londres, Routledge,‎ , p. 162-176
  • Françoise Vergès (dir.), « Histoire et identités bridées: pour une relecture de la période pré-abolitionniste (1796-1848) à La Réunion », Rétablissement de l’esclavage dans les colonies françaises, Paris, Maisonneuve et Larose,‎ , p. 273-282
  • Françoise Vergès (dir.), « Coloniser, éduquer, guider : un devoir républicain », Culture coloniale, Paris, Autrement,‎ , p. 191-200
  • (en) Françoise Vergès (dir.), « Kiltir Kréol : Processes and Practices of Créolité and Creolization », Créolité and Creolization, Kassell, Documenta 11,‎ , p. 179-184
  • Françoise Vergès (dir.), « Koup panou ! Démocratie et différence culturelle à la lumière du débat sur le statut depuis 1946 », Décentralisation à La Réunion, Saint-Denis, Réunion, Université de La Réunion,‎
  • (en) Françoise Vergès (dir.), « Post-Scriptum », Relocating Postcolonialism, Oxford, Blackwell,‎ , p. 349-358
  • (en) Françoise Vergès (dir.), « Psychoanalysis, the Enigma of Human Behaviour and the Contribution of Indigenous Knowledges », Indigenous Knowledges and the Integration of Knowledge Systems. Towards a Philosophy of Articulation, South Africa, New Africa Books,‎ , p. 173-187
  • Françoise Vergès (dir.), « De la prédation dans les relations hommes-femmes », La femme et les sociétés pluriculturelles de l’océan Indien, Paris, SEDES,‎ , p. 143-150
  • « Habiter l’île, construire la maison », Diversité culturelle et identité réunionnaise, Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise, St-Denis : Région Réunion,‎ , p. 123-128
  • Françoise Vergès (dir.), « Des îles à rêver ? », Zoos humains, de la Vénus hottentote aux reality shows, Paris, La Découverte,‎ , p. 406-409
  • Françoise Vergès (dir.), « Peuple créole, identités ethniques à l’Ile de La Réunion », La Différence culturelle, Paris, Balland,‎ , p. 217-228
  • Françoise Vergès (dir.), « Égalité républicaine et réalité (post)coloniale », 1946 : La Réunion Département, Paris, L’Harmattan - Université de La Réunion,‎ , p. 233-248
  • « Pays rêvé, pays réel. Décolonisation et discours du self », Psychanalyse et Décolonisation. Hommage à Octave Mannoni, Paris, L’Harmattan - Psychanalyse et Civilisations,‎ , p. 71-86
  • (en) Françoise Vergès (dir.), « I Am not the Slave of Slavery : The Politics of Reparation in (French) Postslavery Communities », Critical Perspectives, Londres, New York, Routledge,‎ , p. 258-275
  • (en) Françoise Vergès (dir.), « (Post) Colonial Psychiatry: The Making of a Colonized Pathology », Re/Visioning Women’s Health and Healing, New York, Routledge,‎ , p. 221-228
  • « Il y a deux France… Écrivains noirs et colonialisme (1920-1960) », Les Écrivains face à l’histoire, Paris, BPI - Centre Georges Pompidou,‎ , p. 139-164
  • « Le fantôme de Frantz Fanon ou Oublier le Tiers Monde » (préf. à Frantz Fanon), Peau Noire, Masque Blanc, Paris, K Films Édition,‎ , p. 5-22
  • « Une citoyenneté paradoxale » (préf. à l'Abolition de l’esclavage), Affranchis, Colonisés et Citoyens des Vieilles Colonies, Bruxelles, Éditions Complexe,‎ , p. 17-44
  • « Une dialectique de l’oubli et du souvenir : Les Réunionnais émigrés en France », Tropiques Métis, Paris, Musée des Arts et Traditions Populaires,‎ .
  • (en) Françoise Vergès (dir.), « Economics, Post-Colonialism and New technologies », IVAnnotations 3, Londres, Institute of International Visual Arts,‎ , p. 14-17
  • (en) Françoise Vergès (dir.), « Chains of Madness, Chains of Colonialism: Fanon and Freedom », The Fact of Blackness, Londres, ICA,‎
  • (en) Françoise Vergès (dir.), « To Cure and To Free: The Fanonian Project of 'Decolonized Psychiatry’ », Fanon - À Critical Reader, Oxford, Blackwell,‎ , p. 85-99
  • « L'assimilation : discours colonial et discours anticolonial - Égalité et Assimilation : un héritage post-colonial », Introduction et postface. La Loi du 19 mars 1946. Débats à l'Assemblée Constituante. Saint-André, La Réunion. Graphica - CCT, 1996
  • Un rêve de fraternité à travers le récit d’une passion : Raymond Vergès et la colonisation (préf. à Jean-Paul Sker, boscot, sous-off et… assassin ?), Saint-Denis, Réunion : Grand Océan,
  • Françoise Vergès (dir.), « Merveilles de la Prise de Possession », L'Insularité, Paris, L'Harmattan - Université de La Réunion,‎ , p. 213-221
  • Françoise Vergès (dir.), « Métissage, discours masculin et déni de la mère », Repenser la Créolité, Paris, Éditions Karthala - Université du Maryland,‎ , p. 69-84
  • (en) Françoise Vergès (dir.), « Mind and Body: Revising Approaches to the Analysis of Curanderismo », Wings of Gauze: Women of Color and the Experience of Health and Illness, Wayne State University Press,‎ , p. 109-121

Revues[modifier | modifier le code]

  • « Du bouleversement des cartographies », échange avec Giulia Fabbiano & Arnaud Zohou, revue Dé(s)générations n° 15, « Postérité du postcolonial », février 2012[47]
  • (it) « La memoria como resistancia », Revista Internacional de Filosofia Politica, no 31,‎ , p. 49-64
  • « L’oubli et le déni. Histoires et mémoires de l’esclavage dans l’outre-mer français », Cultures sud, no 165,‎ , p. 65-70

Rapports[modifier | modifier le code]

  • « Mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions », rapporteur général du rapport remis au Premier ministre le 12 avril 2005 pour le Comité pour la mémoire de l’esclavage (100 p.)
  • Rapports CPME 2006, 2007, 2008

Critiques de livres[modifier | modifier le code]

  • (en) « It really Is Time », Radical Philosophy, Duke University Press, no 130,‎ , p. 32-35
  • (en) « Sex with Strangers: Alys Eve Weinbauw, Wayward Reproductions: Genealogies of Race and Nation in Transatlantic Modern Thought », Radical Philosophy, Duke University Press, no 132,‎ , p. 52-53
  • (en) Françoise Vergès (dir.), « Roots », Radical Philosophy, Duke University Press, 2002, no 126,‎

MCUR[modifier | modifier le code]

  • Pour un musée du temps présent, avec Carpanin Marimoutou, Cdrom, français-anglais, 2005
  • La Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise, film de 8 min, 2009
  • Articles :
    • « Maloya 1976 » : poétique et politique, Cdrom Firmin Viry, 2005
    • « Le monde india-océanique, Ve-XVe siècle », 2009
    • « La Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise », 2009

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Cyrille Hamilcaro, « "Je n'ai pas pour ambition d'être un notable … des quartiers !" dit Paul Vergès », sur inforeunion : Un regard Réunionnais - Île de La Réunion - Océan Indien (consulté le ).
  2. usbek.blogs.nouvelobs.com, « Quand les ascendants de Françoise Vergès possédaient 121 esclaves... », sur Zinfos 974, l'actualité de l'île de La Réunion (consulté le ).
  3. a et b Pierrot Dupuy, « Laurence Vergès : Une épouse au service du parti et de sa famille », Zinfos 974, l'info de l’île de La Réunion,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « La Réunion perd l'une de ses grandes figures : Militante de la cause réunionnaise, Laurence Vergès n'est plus », Imaz Press Réunion : l'actualité de la Réunion en photos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Paul Vergès a perdu davantage qu'une épouse », Clicanoo.re,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Claude Vergès-Lopez décorée de la Légion d’Honneur », temoignages.re,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. Robert Chaudenson, « La Réunion : La saga Vergès : de 1848 à nos jours (suite et fin provisoire) », sur Club de Mediapart (consulté le ).
  8. « Françoise Vergès (1/5) : Entre l’ombre et la lumière, une enfance réunionnaise », France Culture,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. a et b « Françoise Vergès (2/5) : Dépaysements », France Culture,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. Patrick Simon et Seloua Luste Boulbina, « Une initiation décoloniale », Mouvements,‎ (lire en ligne).
  11. Patrick Simonin et Seloua Luste Boulbina, « Une initiation décoloniale », Mouvements 2012/4 (n° 72),‎ , p. 143 à 156 (lire en ligne).
  12. a et b « Françoise Vergès », sur fmsh.fr (consulté le ).
  13. (en) Francoise Vergès, Monsters and revolutionaries : colonial family romance and met́issage, (lire en ligne).
  14. « Catalogue SUDOC », sur sudoc.abes.fr (consulté le ).
  15. Françoise Vergès, Global South(s), Maison des Sciences de l'homme, page consultée le 9 décembre 2018 [lire en ligne].
  16. a et b « Françoise Vergès », sur comite-memoire-esclavage.fr, Comité pour la mémoire de l'esclavage.
  17. Pierrot Dupuy, « Françoise Vergès accusée de manigances "pour obtenir des missions gouvernementales rémunérées et des récompenses" », Zinfos 974, l'info de l'ile de La Réunion,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. Geoffroy Géraud Legros, « Ribbe et Dalin contre Vergès : petites ambitions et grandes haines », sur 7 Lames la Mer (consulté le ).
  19. « Françoise Vergès dans la délégation qui accompagne Nicolas Sarkozy aux Antilles », sur temoignages.re, Témoignages, .
  20. Fanny Robles, « Pour un musée du temps présent », Africultures,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. P. Dupuy, « Je porte plainte contre Paul Vergès, Nassimah Dindar, Gilbert Annette... », sur zinfos974.com, .
  22. « Élections régionales : Paul Vergès : "Le grand défoulement se termine le 14 mars" », Imaz Press Réunion : l'actualité de la Réunion en photos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. « Maison des Civilisations : La Commission rend un avis favorable », Imaz Press Réunion : l'actualité de la Réunion en photos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. Décret du 9 mai 2017 portant nomination de personnalités qualifiées au sein du groupement d'intérêt public dénommé «Mission de la mémoire de l'esclavage, des traites et de leurs abolitions» (lire en ligne).
  25. « Six personnalités réunionnaises décorées de la Légion d’honneur », linfo.re,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. Patrick Simon, Seloua Luste Boulbina, « Une initiation décoloniale », sur cairn.info, revue Mouvements.
  27. « Compagnie Rualité », sur collectif12.org, (consulté le ).
  28. « Le 19 mars, une Marche pour la Justice et la Dignité », sur blogs.mediapart.fr, .
  29. « Marche de la Dignité : Appel, signataires et soutiens », sur marchedeladignite.wordpress.com, .
  30. Marche19mars, « Le 19 mars, une Marche pour la Justice et la Dignité », Club de Mediapart (consulté le ).
  31. « Parti des Indigènes de la République (PIR) », sur france-politique.fr (consulté le ).
  32. « Laïcité oui / Islamophobie non », sur lmsi.net, (consulté le ).
  33. Paroles d'honneur, « Paroles d'honneur : "Actualités décoloniales" (Mélenchon, Macron, Le Pen, Taubira) », (consulté le ).
  34. « Personnalités qualifiées - Ministère de la Culture », sur culturecommunication.gouv.fr (consulté le ).
  35. Françoise Vergès, « Il faut décoloniser les esprits », sur jeuneafrique.com, .
  36. Philippe Triay, « Décoloniser les arts : la charte d’un collectif d’artistes de la diversité contre les discriminations dans le spectacle », sur francetvinfo.fr, .
  37. Isabelle Barbéris, « Dérives "décoloniales" de la scène contemporaine (le cas de figure Décoloniser les arts) », Cités, Presses universitaires de France,‎ .
  38. « Un "Bandung du Nord" antiraciste, féministe et anticapitaliste », Politis.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  39. Les invités de Mediapart, « 30/11 : c’est sans Nous ! 01/12 : c’est 100 % Nous ! », sur mediapart.fr, (consulté le ).
  40. « Collectif Rosa Parks », sur rosaparks.webflow.ic (consulté le ).
  41. Hadrien Mathoux, « Institut La Boétie : la nouvelle formation des "éclaireurs" de La France insoumise », Marianne,‎ (lire en ligne).
  42. Benjamin Sire, « La Boétie, labo obscur », Franc-Tireur,‎ (lire en ligne Accès payant).
  43. Emmanuelle Ducros, « Chez les insoumis, la science c'est avant tout de la politique », L'Opinion,‎ (lire en ligne Accès payant).
  44. Paul Sugy, « Attaque contre Israël : le Parti des Indigènes adresse au Hamas sa "fraternité militante", le NPA appelle à l’intifada », sur Le Figaro, (consulté le ).
  45. « Fondation Seligmann », sur fondation-seligmann.org (consulté le ).
  46. Compte rendu de lecture, Zahra Ali, « Françoise Vergès, Le Ventre des femmes », sur lectures.revues.org, (consulté le ).
  47. « de(s)générations 15 », sur De(s)générations (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]