Georges Fourest

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Georges Fourest
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Fourest (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Rédacteur à
Chimère (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Georges Fourest est un écrivain et poète français, né à Limoges le et mort à Paris le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Georges Fourest suit des études de droit à la faculté de Toulouse, puis de Paris, mais n'exerce pas son métier d'avocat, se déclarant lui-même « avocat… loin la Cour d'appel[1] ». Fréquentant les cercles symbolistes et décadents, il collabore à plusieurs revues dont L'Ermitage. Il se targue de pouvoir « incague[r] la pudeur » et « convomi[r] le bon goût[2] ».

Il est l'auteur de deux recueils de poèmes, nourris entre autres des œuvres de grands auteurs comme Corneille, Racine, Hugo, parodiés de manière burlesque, voire gaillarde. Il se place ainsi dans la lignée de Rabelais et des poètes du début du XVIIe siècle, tels d'Assoucy, Saint-Amant, Guillaume Colletet, mais aussi dans la lignée fantaisiste du début du XXe siècle notamment au travers de son fameux poème La Négresse blonde.

Il contribue également à des publications limousines, comme Limoges Illustré ou La Vie limousine.

Il meurt à Paris, au 24, rue de Milan, le et est enterré au cimetière du Père-Lachaise (65e division).

Publications[modifier | modifier le code]

  • La Négresse blonde, Paris, Albert Messein, 1909 (préface de Willy) — dédié à Paul Masson.
    • Plusieurs rééditions, dont : Paris, Crès et Cie, 1911 ; Paris, La Connaissance, 1920 (portrait par Georges Villa) ; Paris, Picart, 1926 ; Paris, Éditions Kra, 1930 ; Paris, José Corti, 1934 et 1948 (124 pages).
  • Douze épigrammes plaisantes imitées de P.-V. Martial, chevalier romain, par un humaniste facétieux, Paris, La Connaissance, 1920.
  • Contes pour les satyres, Paris, Albert Messein, 1923.
  • Le Géranium ovipare, Paris, José Corti, 1935, réédité en 1940 et 1952 (116 pages).

Quelques rééditions[modifier | modifier le code]

  • La Négresse blonde, Le Géranium ovipare, Contes pour les satyres, Paris, Le Club du meilleur livre, 1957 (les textes sont accompagnés d’un avant-propos de José Corti, de deux photographies et de deux manuscrits en fac-similé).
  • La Négresse blonde, Paris, Club français de l’estampe, 1957 (avec 117 lithographies d'Antoine Mouchet).
  • La Négresse blonde suivi de Le Géranium ovipare, Le Livre de poche, no 1364, 1964.
  • La Négresse blonde suivi de Le Géranium ovipare, Grasset, coll. « Les cahiers rouges », 2009 (ISBN 978-2-246-56872-8).
  • Contes pour les satyres, José Corti, 1990 (ISBN 2-7143-0390-0).
  • « Le Loup-Garou », annoté et présenté par Yannick Beaubatie, in Le Visage Vert, no 29, , p. 85-99, 197-198.

Livres posthumes[modifier | modifier le code]

  • Vingt-deux épigrammes plaisantes imitées de M. V. Martial, chevalier romain, édition établie et présentée par Yannick Beaubatie, Tusson, Du Lérot éditeur, 2017[3],[4].
  • La Chanson falote, édition établie et présentée par Yannick Beaubatie, Tusson, Du Lérot éditeur, 2017[5].
  • En quête de réponses, édition établie et présentée par Yannick Beaubatie, Tusson, Du Lérot éditeur, 2022.

Conférences[modifier | modifier le code]

  • « Hamlet de Jules Laforgue », in L’Œil bleu, n° 14-15, , p. 72-80 ; publié et présenté par Paul Schneebeli.
  • « Sur la hugophobie et les hugophobes », in L'Écho Hugo. Bulletin de la Société des Amis de Victor Hugo, n° 14, 2015, p. 35-39 ; établi et présenté par Yannick Beaubatie.

Traductions[modifier | modifier le code]

En espéranto
  • Dans l'album PerVerse de Serge Sire, édité en 2015 par SAT-EFK : Sardines à l'huile, Fèdre, Le Cid, Iphigénie, Un homme, Le Nouvel Origène
  • Dans la revue La Kancerkliniko (eo) (outre les précédents) : Repas de famille, Salon où l'on cause, ainsi qu'une adaptation en vers des nouvelles en prose extraites des Contes pour Satyres : Le Loup-garrou, La Ceinture enchantée, Alba.

Adaptations musicales[modifier | modifier le code]

  • Petits Lapons, mis en musique par Jean Berger en 1935.
  • La Singesse et Mes Funérailles ont été mis en musique et interprétés par Jean-Marc Boudet[6].
  • Histoire lamentable et véridique d'un poète subjectif et inédit, mis en musique et interprété par Claude Antonini sur l'album Les Voleurs d'étoiles (1999).
  • Histoire lamentable et véridique d'un poète subjectif et inédit, mis en musique par Fabrice Boulanger. Pour voix, piano, violon et violoncelle.
  • Sardines à l'huile, mis en musique et interprété par Bernard Schlegel.
  • Sardines à l'huile, mis en musique par Oliver Leist, interprété par Regula Born (2017), groupe pasdici[7].
  • Sardine à l’huile, mis en musique par Fabrice Boulanger. Pour voix, piano, violon et violoncelle.
  • Les Poissons mélomanes, mis en musique par Oliver Leist, interprété par Regula Born (2017), groupe pasdici.
  • Petits Lapons, mis en musique et interprété par Gérard Pierron, dans le CD Good-bye Gagarine (2020).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Voir « Épitre à Pierre Dufay (rétrospective et littéraire) », in Le Géranium ovipare, Paris, José Corti, 1935, p. 48.
  2. « Apologie pour Georges Fourest », in La Négresse blonde, vers 2.
  3. (fr) Voir sur france3-regions.blog.francetvinfo.fr.
  4. (fr) 22 épigrammes plaisantes de Georges Forest.
  5. (fr) Voir sur lamontagne.fr.
  6. Jean-Marc Boudet sur Orchestre Montpellier.fr
  7. Voir sur pasdici.ch.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Paul Schneebeli, « Fourest épigrammatiste », in Histoires littéraires. Revue trimestrielle consacrée à la littérature française des XIXe et XXe siècles, no 30, avril-mai-, p. 55-65.
  • Laurent Bourdelas, « Georges Fourest », in Du pays et de l'exil - Un abécédaire de la littérature du Limousin, Les Ardents Éditeurs, 2008, p. 29-32.
  • Gilbert Beaubatie, « Georges Fourest au secours d’une chapelle (1906) », in Cahiers Robert Margerit, XII, Isle, Les Amis de Robert Margerit, 2008, p. 231-241.
  • Paul Schneebeli, « Fourest sonnettiste », in Histoires littéraires. Revue trimestrielle consacrée à la littérature française des XIXe et XXe siècles, no 47, juillet-août-, p. 61-91.
  • Paul Schneebeli, « La Mélancolie du Dypsomane », in Alcools, Seizième colloque des Invalides, 2012, Tusson, Du Lérot éditeur, 2013, p. 231-242.
  • Laurent Robert, Georges Fourest ou le carnaval de la littérature, Dijon, EUD, Écritures, 2012.
  • Yannick Beaubatie, « Georges Fourest et le "spectre de l’impair" », in Histoires littéraires. Revue trimestrielle consacrée à la littérature française des XIXe et XXe siècles, no 61, janvier-, p. 7-34.
  • Paul Schneebeli, « Les colères de Maître Fourest », in Histoires littéraires. Revue trimestrielle consacrée à la littérature française des XIXe et XXe siècles, no 61, janvier-, p. 35-67.
  • Paul Schneebeli, « A l’écoute de Georges Fourest (1864-1945) », in L’Œil bleu, no 14-15, , p. 67-98.
  • Yannick Beaubatie, « Georges Fourest », in Le Visage Vert, no 29, , p. 197-198.
  • Yannick Beaubatie, « Fourest en vers et contre tout », in Cahiers Robert Margerit, XXI, Isle, Les Amis de Robert Margerit, , p. 85-110.
  • Yannick Beaubatie, « Par la barbe du poète ! Georges Fourest et sa royale », in Histoires littéraires, no 72, octobre-, p. 105-130.
  • Yannick Beaubatie, « De l'oviparité des géraniums », in Les Cahiers Robert Margerit, XXIV, Isle, Les Amis de Robert Margerit, 2020, p. 67-75.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]