Guy des Cars

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Guy des Cars
Guy des Cars en 1977[1].
Fonction
Président
Académie du Maine
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière de Hautefort (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Guy Augustin Marie Jean de Pérusse des CarsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Famille
Père
Francois de Pérusse, 5.Duc des Cars (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Maria Teresa Edwards (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfant
Autres informations
Propriétaire de
Membre de
Conflit
Distinctions
Blason

Guy des Cars, est un écrivain français, né le dans le 16e arrondissement de Paris et mort le dans le 13e arrondissement de la même ville.

Entre 1941 et 1992 il a publié une soixantaine de romans.

Biographie[modifier | modifier le code]

Naissance et famille[modifier | modifier le code]

Issu de la noblesse française, il est le fils de François de Pérusse, duc des Cars (1875-1941), et de Maria Teresa Edwards (1879-1941), son épouse.

Guy des Cars s'est marié à trois reprises :

  • le , il épouse à Nancy Marie Geneviève Françoise Vilgrain (1914-2004), petite-fille de Louis Antoine Vilgrain, PDG des grands moulins Vilgrain de Nancy, dont il divorce en 1938 ;
  • le , il épouse à Nice Jacqueline Jourdan (1922), citoyenne monégasque, dont il divorce le  ;
  • le , il épouse à Paris Marthe Claquin (1912-1999), connue sous le nom de scène de Marta Labarr, actrice, artiste lyrique et dramatique et mère de Jean des Cars[2], journaliste et auteur spécialisé dans les ouvrages historiques.

Il fut l'un des propriétaires du château de Sourches à Saint-Symphorien (Sarthe), dont sa famille a hérité en 1845.

En 1940, au début de la Seconde Guerre mondiale, le château de ses parents abrite des objets des collections du musée du Louvre dans ses vastes caves voûtées. Guy des Cars affirmera que cette expérience a été forte dans sa construction d'Académicien.

Formation[modifier | modifier le code]

Guy des Cars fait ses études chez les jésuites, entre autres, au collège Saint-François-de-Sales (Évreux), où il entre à l'âge de 7 ans ; il en sort à 16. Entre-temps, il est renvoyé six fois. Ses maîtres disent de lui : « Brillant esprit, mauvais élève[3]. »

Carrière[modifier | modifier le code]

À 19 ans, il part pour le Chili pour mettre fin à une aventure galante et, lors de son retour en France, il écrit une comédie de boulevard, la Croisière pour dames seules[4]. Il embrasse alors la carrière de journaliste. À 28 ans, il est rédacteur en chef du Jour.

En , il est mandaté par l'organisation nationaliste des Jeunes de France pour prendre la parole dans un meeting organisé par le Comité national de vigilance de la Jeunesse à Paris sous la présidence d'Abel Bonnard. On le présente comme rédacteur en chef de Savez-Vous ?[5].

Lieutenant dans le 102e régiment d'infanterie qui a participé à la bataille de l’Ailette, il reçoit la Croix de guerre pour sa conduite au front. Après la défaite de 1940, il se retire dans le Midi, où il écrit son premier roman L’Officier sans nom, un livre de guerre qui reçoit le prix Goncourt de la zone libre en 1941.

À ses débuts[6], il signe sous le nom de "Synovie" la rubrique "Les épanchements", courrier du coeur parodique, dans le Canard enchaîné[7].

Il a écrit de nombreux romans qui ont eu un grand succès, dont L’Impure, La Brute, La Dame du cirque, Le Château du clown, Les Filles de joie, Le Faussaire, L’Envoûteuse, La Justicière, L’Entremetteuse, La Maudite.

L’Académie française lui décerne le prix Max-Barthou en 1951 pour La Brute.

En 1962, il est élu directeur de l'Académie du Maine. En 1974, il publie un récit en forme de confession autobiographique, à diffusion plus confidentielle, sous le titre : J'ose.

Guy des Cars fut également un grand amoureux des arts du cirque (et secrétaire général du cirque Pinder en 1942[8]). En 1980, il participe avec Yves Mourousi, Francis Fehr, Christian Boner et Jean-Pierre Thiollet à la création de l'association de la presse, du music-hall et du cirque (PAVDEC-Presse associée de la variété, de la danse et du cirque) que présida Jacqueline Cartier et qui, avec le soutien amical de Pierre Cardin et d'autres personnalités parisiennes, a joué un rôle notable tout au long des années 1980 et jusqu'au milieu des années 1990.

Rattachant ses œuvres à la catégorie du « roman de gare », ouvrage distrayant et superficiel, certains critiques littéraires l'avaient surnommé « Guy des Gares »[9].

Il meurt le dans les bras de son fils Jean[10]. L'Humanité souligne : « Guy des Cars s'était fait une spécialité des malheurs, déviations ou handicaps du genre humain : meurtriers, lesbiennes, sourds-muets ou paralytiques. Il en avait fait une recette, dont l'efficacité - à défaut de qualité littéraire - a fait ses preuves: il a réalisé des ventes exceptionnelles tout au long de sa carrière. Ainsi, dans la seule collection « J'ai lu », il a vendu plus de 32 millions d'exemplaires, et ses romans ont été traduits dans 21 langues »[11].

Il est inhumé au cimetière de Hautefort en Dordogne[12].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

Couverture de l'édition américaine de "La Maudite"
Couverture de l'édition américaine de "La Maudite"
  • 1941 : L'Officier sans nom - Version refondue et définitive en 1955
  • 1943 : Le Maître d'œuvre. Éditions Flammarion ; réédité en 1956
  • 1944 : Toni - Roi du cirque - Édité par Marcus[13]
  • 1945 : Mon ami touche-à-tout - Les Nouvelles Presses Françaises
  • 1945 : Mémoires d'un jeune - Fayard[14]
  • 1946 : L'Impure
  • 1946 : Contes bizarres - Éditions Michel Vittonato
  • 1947 : Les Sept Femmes ; réédité en 1964
  • 1948 : La Demoiselle d'opéra
  • 1951 : La Brute - Éditions Flammarion
  • 1952 : La Corruptrice
  • 1953 : L'amour s'en va en guerre
  • 1954 : La Maudite
  • 1956 : Amour de ma vie
  • 1956 : La Cathédrale de haine - Éditions Jeheber Réédition sous un autre titre du Maître d'œuvre qui était paru en 1943, ce nouveau titre convenant mieux au nouvel aspect du récit[15].
  • 1957 : La Tricheuse
  • 1958 : Le Château de la Juive
  • 1959 : Les Filles de joie
  • 1960 : Cette étrange tendresse - Éditions Flammarion
  • 1961 : Le Grand Monde
  • 1962 : La Dame du cirque
  • 1963 : Sang d'Afrique (Tome 1 Sang d'Afrique - Tome 2 L'Amoureuse)
  • 1964 : Les Sept Femmes - Éditions Flammarion Réédition du roman paru en 1947, cette version définitive ne sera plus touchée par l'auteur[16].
  • 1965 : Les Rois de cœur - Éditions Robert Laffont
  • 1966 : L'Habitude d'amour
  • 1952 : Le Boulevard des Illusions - Éditions Amiot Dumont
  • 1967 : Le faussaire
  • 1967 : De toutes les couleurs - Éditions Flammarion
  • 1968 : La Révoltée
  • 1969 : La Vipère (suite de Le Grand Monde)
  • 1969 : Le Train du père Noël - Éditions Flammarion
  • 1970 : L'Entremetteuse
  • 1971 : Une certaine dame
  • 1972 : L'Insolence de sa beauté
  • 1973 : La Vie secrète de Dorothée Gindt
  • 1973 : Le Donneur
  • 1974 : La Coupable - Edito-Service - Illustrations de Umberto Nonna
  • 1974 : Le Mage et la Boule de cristal
  • 1975 : L'Envoûteuse
  • 1975 : Le Mage et le Pendule - Éditions Flammarion
  • 1976 : Le Mage et les lignes de la main
  • 1977 : Le Château du clown
  • 1977 : Le Mage et la bonne aventure
  • 1978 : La Justicière - Éditions Plon.
  • 1978 : Le Mage et la Graphologie
  • 1979 : La Femme qui en savait trop
  • 1979 : Les Reines de cœur de Roumanie
  • 1981 : La Femme sans frontière
  • 1982 : La Vengeresse
  • 1983 : Le Crime de Mathilde
  • 1984 : Le Faiseur de morts[17]
  • 1984 : La Voleuse
  • 1985 : Je t'aimerai éternellement
  • 1986 : La Mère porteuse
  • 1987 : L'Homme au double visage - Éditions Flamme
  • 1988 : La Femme objet
  • 1989 : L'Amoureuse
  • 1990 : La Femme d'argent
  • 1991 : La Visiteuse - Éditions Flamme
  • 1992 : L'Amant imaginaire

Autres[modifier | modifier le code]

  • 1965 : De cape et de plume
  • 1974 : J'ose, récit autobiographique
  • 1987 : Le Tourbillon
  • 1989 : Le Fabuleux Roman du Lido de Paris - Éditions Atlas

Adaptations de certaines de ses œuvres[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Photo Erling Mandelmann.
  2. Passion Classique sur Radio Classique - jeudi 11 janvier 2019 - Jean Des Cars.
  3. Voir la vidéo, dans les liens externes.
  4. Journal suisse L'Illustré, 29 octobre 1975.
  5. Action française, « L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet », sur Gallica, (consulté le ).
  6. « Les lecteurs de Guy des Cars » [livre], sur journals.openedition.org, Presses universitaires de Lyon, (consulté le ).
  7. Le Monde, « Culture lettres la mort de guy des cars " j'étais une chaudière en ébullition " », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  8. PAUL MORELLE., « Pourquoi lit-on Guy des Cars ? », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  9. Géraldine Houdayer et Thierry Boeuf, « Mai-68 à Paris : le 5 mai, la capitale fait parler la poudre et Léon Zitrone commente le tiercé », France Bleu,‎ (lire en ligne).
  10. Historia numéro 806, février 2014.
  11. « Guy des Cars est mort », L'Humanité, 22 décembre 1993.
  12. Cimetières de France et d'ailleurs
  13. Imprimé sur les presses de l'imprimerie Beuchet Vanden Brugge.
  14. Critique par R. I., in Les Lettres françaises no 96 du 22 février 1946, p. 4
  15. Avertissement de l'édition J'ai lu de 1969.
  16. Avertissement de l'édition J'ai lu de 1970.
  17. Le roman Le Faiseur de morts sur diastode.org.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]