Hervé Kempf

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Hervé Kempf
Hervé Kempf en 2009.
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Hervé Kempf, né en 1957 à Amiens, est un journaliste et écrivain français. Ancien journaliste de Courrier international, de La Recherche et du Monde[n 1], il est l'actuel directeur de la rédaction de Reporterre[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, section Service public, en 1982[2], il travaille tout d'abord en tant qu'associé à la radio pirate Radio Cocktail, à Paris, puis est cofondateur de la radio Je t'aime FM. Il travaille également comme journaliste à Radio Alligator, à Montpellier, puis entre en 1985 à Science et Vie Micro.

Le choc de la catastrophe de Tchernobyl le pousse à se consacrer aux questions écologiques[3]. Il participe à la création du site Reporterre en 2007[4], dont il est le rédacteur en chef, et de Le magazine de l'environnement en 1989. Il travaille aussi à l'émission télévisée Sauve qui Veut (France 2) au sein de l'agence CAPA (1991-1992), ensuite assure la rubrique « Sciences » de Courrier international (1992-1995), puis les rubriques « Technologie » et « Écologie » du magazine La Recherche (1995-1998). Enfin, il entre au quotidien Le Monde (1998-2013) pour couvrir le domaine environnemental, notamment les sujets relatifs aux négociations climatiques et aux organismes génétiquement modifiés. En , il crée la chronique hebdomadaire « Écologie » du quotidien et en assure la rédaction.

Lors de la crise suscitée en 2003 par la parution du livre de Pierre Péan et Philippe Cohen, La Face cachée du Monde, il considère cette attaque comme un symptôme de la crise d'une presse détachée des intérêts du peuple[5]. Il est alors élu au conseil de gérance de la Société des rédacteurs du Monde entre 2003 et 2006[6], sur la base d'une position critique à l'égard de la direction de l'époque.

Il se définit en 2009 comme « objecteur de croissance »[7].

Hervé Kempf quitte officiellement le quotidien Le Monde le [8]. Le journaliste justifie son départ par le refus répété de la direction du journal de le laisser réaliser des reportages sur le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes[9],[10],[11].

En , il refuse la Légion d'honneur proposée par la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal[12],[13].

En octobre 2019, il annonce qu'il n'ira plus sur la chaîne C News, tant qu'Éric Zemmour, condamné pour provocation à la haine religieuse le 17 septembre, et auteur d’un discours anti musulmans lors de la convention de la droite dix jours plus tard, y sera[14].

Prises de position[modifier | modifier le code]

Hervé Kempf s’oppose à l'ingénieur polytechnicien Jean-Marc Jancovici, et l’économiste Alain Grandjean (cofondateurs du cabinet de conseil spécialisé dans la stratégie carbone Carbone 4) sur la manière de résoudre la crise climatique et environnementale[15].

Parutions et apparitions[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Vidéographie[modifier | modifier le code]

  • Les Fins du monde. 4, Les colères de la terre, VHS, Arcueil : Sciences frontières, 1992

Apparitions[modifier | modifier le code]

Il est intervenu à plusieurs reprises dans l'émission Là-bas si j'y suis sur France Inter en 2007[16], 2009[17], 2011[18], puis sur le site en ligne de l'émission en 2020[19].

Hervé Kempf est représenté dans une interview de la bande dessinée Saison brune, parue en 2012.

Il apparaît également dans le film En quête de sens, sorti en 2015 ainsi que dans le film Lettre à G. - Repenser la société avec André Gorz.

Entretiens[modifier | modifier le code]

  • « Hervé Kempf : "On redécouvre ce qu’est la politique" », Ballast,‎ (lire en ligne).
  • « Nuit Debout a été une école de la politique », Gazette debout, [20].
  • « Tout est prêt pour que tout empire, mais tout peut aussi se retourner », Imagine, [21].

Récompenses[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Dont il était élu au conseil de gérance de la société des rédacteurs.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Les femmes et les hommes de Reporterre », sur reporterre.net (consulté le ).
  2. « Sciences Po Alumni », sur sciences-po.asso.fr (consulté le ).
  3. « #68 - Médias : pourquoi parle-t-on si peu du climat ? Hervé Kempf » (consulté le )
  4. Hervé Kempf, « Le jour où Reporterre a largué les amarres », Reporterre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Hervé Kempf, « Crise de la presse, ère du soupçon, malaise social », sur Le Monde, .
  6. Alexandra Guyard, « "Des réformateurs sages" », sur tempsreel.nouvelobs.com, .
  7. « EXCLUSIF : Hervé Kempf : « Je suis un objecteur de croissance » », sur reporterre.net, .
  8. Hervé Kempf, « Adieu Le Monde, vive Reporterre », sur reporterre.net, .
  9. « Le journaliste Hervé Kempf, censuré par Le Monde ? », sur lexpress.fr, .
  10. David Medioni, « Écologie : Kempf quitte Le Monde », sur arretsurimages.net, .
  11. Pascal Galinier, « Verts de rage », sur lemonde.fr, .
  12. Louis Hausalter, « Légion d’honneur : Ségolène Royal vertement épinglée par un journaliste », sur marianne.net, (consulté le )
  13. Hervé Kempf, « Non merci, Mme Royal, je ne veux pas de la Légion d'honneur », Reporterre,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. Service Checknews, « Qui sont les personnalités qui ont décidé de boycotter Eric Zemmour et CNews ? », sur Libération.fr, (consulté le )
  15. Laure Noualhat, « Passer du rouge au vert », sur Libération, (consulté le )
  16. [ Interview sonore : Comment les riches détruisent la planète.] Émission Là-bas si j'y suis, 2007.
  17. [ Interview sonore : Pour sauver la planète, sortez du capitalisme.] Émission Là-bas si j'y suis, 2009.
  18. [ Interview sonore : L’oligarchie ça suffit : vive la démocratie !.] Émission Là-bas si j'y suis, 2011.
  19. « QUE CRÈVE LE CAPITALISME ! | Entretiens », sur Là-bas si j'y suis
  20. « Hervé Kempf : "Nuit Debout a été une école de la politique" - Gazette Debout », sur Gazette Debout, (consulté le ).
  21. « Hervé Kempf « Tout est prêt pour que tout empire, mais tout peut aussi se (…) », sur imagine-magazine.com, (consulté le )
  22. « Prix du livre Environnement : Hervé Kempf fait coup double », sur sillon38.com (consulté le ).
  23. « 11 journalistes reçoivent le Prix Reporters d’Espoirs 2012 », sur reportersdespoirs.org, .

Annexes[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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