Léon Berman

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Léon Berman
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 51 ans)
AuschwitzVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Léon BermanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Marcelle Lubtchansky
Autres informations
Distinction
Prix Montyon ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Léon Berman, né le dans le 4e arrondissement de Paris et mort en déportation le [1] à Auschwitz, est un grand-rabbin français[2],[3] et un historien[4].

Biographie[modifier | modifier le code]

Léon Berman est né le à Paris 4e, au 38, rue Saint-Louis-en-l'Île.

Il termine[5] ses études rabbiniques au séminaire israélite de France (SIF) en 1919[6] et est nommé grand-rabbin de Lille en 1934[7].

Actif dans l'aide aux nombreux réfugiés juifs d'Allemagne au cours des années 1930, il écrit dans la revue Kadimah[8], et publie à Paris en 1937 son ouvrage : Histoire des Juifs de France des origines à nos jours (Prix Montyon 1938 de l’Académie française).

En 1939, il devient aumônier du 1er corps d'armée et fait la campagne de Hollande[9].

Durant la guerre, une circonscription rabbinique est créée à Cannes et Léon Berman y exerce la fonction de rabbin[10].

Raymond-Raoul Lambert, le dirigeant de l'UGIF-Sud, note dans son journal privé[11] avoir écrit à la date du , de Marseille, à la suite de déportation de Juifs français à Paris : « Mercredi 5 août. Visite des grands-rabbins Hirschler et Berman. Ils sont scandalisés du fait que le judaïsme officiel refuse d'intervenir. Le grand-rabbin de France, Isaïe Schwartz, a reçu un coup de téléphone pressant d'Hirschler, le sommant d'intervenir ; a répondu que « ce serait un coup d'épée dans l'eau. » Je téléphone en vain à Vichy pour tenter encore de sauver quelque chose ou quelques-uns. On me répond que personne n'est là. »

Léon Berman est arrêté avec sa famille le et déporté treize jours plus tard au départ de la gare de Bobigny dans le convoi No 61[12] vers Auschwitz où il est assassiné à son arrivée[13],[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jugement du tribunal civil de Grasse du 29 novembre 1949 ; voir 5633 Archives de Paris en ligne, V4E 5633, p. 18.
  2. Il est le fils du fameux rabbin hassidique Haim Berman. Voir le site de la communauté de Lille.
  3. Son frère était le rabbin de Bruxelles. Voir Simon Fuks. Le rabbin David Berman est l'auteur de l'ouvrage: Initiation au judaïsme. Illustration par P. Kahlenberg. Bruxelles, 1947.
  4. Voir Lambert, 1985, p. 280, note 238.
  5. D'après Berg, 1992, p. 200, ses études durent de 1909 à 1919.
  6. Dans l'inventaire des archives du rabbin Mayer Lambert, on trouve un faire-part des fiançailles de Marcelle Lubtchansky, fille de M. et Madame Lubtchansky avec M. Léon Berman. 22 décembre 1918. 8, rue Mercœur.
  7. Selon Lambert, 1985, p. 280, note 238 ; selon le site de la communauté de Lille, il aurait été rabbin de Lille de 1936 à 1939.
  8. Voir Robert Sommer sur le site du judaïsme alsacien.
  9. Il écrit en 1937 sur la Première Guerre mondiale. Voir, La Grande Guerre 1914-1918) avec une photo du rabbin Léon Berman en tenue militaire.
  10. Voir Consistoire israélite de Cannes et de sa Région.
  11. R.-R. Lambert, 1985, p. 182.
  12. Voir Klarsfeld, 1978 et Klarsfeld, 2012.
  13. Dans la liste du convoi 61, on trouve aussi les noms de Mera Berman, née le à Korchitchi et René Berman, né le à Paris.
  14. René Berman, étudiant en médecine, est déporté de Nice. voir, Arrestations et Déportations: liste de 2876 noms. Nice sous l'occupation 1942-1944.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]