Maurice de Périgny

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Maurice de Périgny
Titre de noblesse
Comte
Biographie
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São PauloVoir et modifier les données sur Wikidata
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Membre de

Alexis Antoine Maurice, comte de Périgny né à Verdalle le et mort à São Paulo le , est un archéologue, photographe et explorateur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

En 1901, il séjourne au Canada et aux États-Unis puis, en 1903, il se rend en Corée et au Japon (îles Riou-Kiou et Hokkaido où il étudie les Aïnos). Son ouvrage En courant le monde est fait d'impressions et de saynètes sur les divers pays qu'il a traversés. En 1904, il participe au VIIIe Congrès de Géographie à Washington et se rend en excursion à Mexico.

Exploration et découvertes au Mexique et en Amérique centrale[modifier | modifier le code]

Il visite en 1905 les sites d'Uxmal, Chichen Itza et de Kabah. Lors d'un second voyage il explore le Petén. Parti de Veracruz, il gagne Frontera, remonte le rio Usumacinta et le río San Pedro, atteint ensuite Progreso au Guatemala et, en traversant d'épaisses forêts, gagne La Libertad puis Flores. Il explore les ruines de Topoxté, découvre Nakum, alors totalement envahi par la végétation et dont il admire les ruines exceptionnelles. Il entre ensuite dans le Honduras britannique pour rejoindre Mérida à travers la péninsule du Yucatàn.

En 1906, il remonte la vallée du rio Hondo, découvre les ruines de RÍo Bec puis celles de Ycaïché, Chocolá et Nohochna. Abandonné par ses porteurs et malade, il se résigne à revenir à Mexico.

Guatemala, Costa Rica et Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

En 1909, il effectue un séjour de huit mois en Amérique centrale. Le ministère de l'Instruction publique le charge d'effectuer les fouilles de Nakum. Il se rend alors au Guatemala pour y obtenir les autorisations, traverse la Baja Vera Paz puis l'Alta Vera Paz où il recrute des Indiens et, à Yaxha, rejoint ses itinéraires de 1905. Le site de Nakum est de nouveau envahi par la végétation. Il en fait dégager une vingtaine d'édifices comme le château haut de trente mètres, la maison des prêtres, le temple du roi et le temple des hiéroglyphes et évalue le site à une époque antérieure à la civilisation maya. Par ailleurs, il est chargé d'une mission économique sur les républiques d'Amérique centrale, en particulier le Costa Rica, par la Société de Géographie commerciale. À son retour, il donne une conférence sur le pays, conférence publiée en 1910 dans le Bulletin de la Société de Géographie commerciale de Paris, tome XXXII, no 11, p. 693–714[1].

En 1913, Périgny est de retour au Costa Rica, qu'il parcourt durant quatre mois, laissant un des ouvrages les plus complets écrits en français jusqu'à cette date sur le pays. L'anné suivante, la Première Guerre mondiale éclate et il s'engage volontaire dans l'armée française. Cela l'amène au Maroc au sein de l'état-major de Lyautey puis sur le front italien[2]. Son livre sur le Costa Rica n'est donc publié qu'en 1918, à la fin de la guerre, en raison d’une longue maladie et de sa mobilisation durant la Grande Guerre[3].

La Grande Guerre signe la fin de sa vie d'archéologue américaniste[2].

Disparition et fin de vie au Brésil[modifier | modifier le code]

C'est en effet la fin de sa carrière d'américaniste, car quittant la France en 1920 pour le Brésil où il résidera jusqu'à son décès, il ne publie que peu et traduit des romans brésiliens[2].

Membre de la Société des Américanistes et de la Société de géographie de Paris, il en obtient la médaille d'or en 1909 et en 1916. Maurice de Périgny laisse une collection exceptionnelle de photographies des nombreux lieux qu'il a visité dans le monde entier[4].

Publications[modifier | modifier le code]

  • En courant le monde, 1906
  • Le Petén (Guatemala), La Géographie, 1907, p. 287-290
  • Le Yucatán inconnus, La Géographie, 1908, p. 227-238
  • Villes mortes de l'Amérique Centrale, Le Tour du monde, 1909, p. 445-480 et, 1911, p. 349-360
  • Le pays des Aïnos, Bulletin de la Société de Géographie de Lille, , p. 1-15
  • Mission dans l'Amérique Centrale (1909-1910), Archives des missions scientifiques, 1911, p. 1-16
  • Les cinq républiques de l' Amérique centrale, 1911
  • Les États-Unis du Mexique, 1912
  • Les ruines de Nackun (Guatemala), La Géographie, 1912, p. 18-32
  • La République de Costa Rica, Librairie Félix Alcan, 1918
  • Au Maroc. Fès, la capitale du Nord, 1917
  • Au Maroc. Marrakech et les ports du Sud, 1918
  • Au Maroc.Casablanca-Rabat-Meknès, 1919
  • Contes et poèmes de Costa Rica, P. Roger et cie, 1924 - traduction de contes de Ricardo Fernández, Lisímaco Chavarría et Aquileo Echeverría

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Éric Taladoire, Maurice de Périgny, archéologue ou explorateur ?, Journal de la Société des Américanistes, vol.81, no 1, 1995, p. 243-252 (Lire en ligne)
  • Numa Broc, Dictionnaire des Explorateurs français du XIXe siècle, T.3, Amérique, CTHS, 1999, p. 251-252
  • Albert-André Genel, in Maurice de Périgny, En courant le monde, Ginkgo éd., 2015, p. 9-41;

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Maurice de Périgny, Costa Rica 1909, introduction et notes par Albert-André Genel, cop. Albert-André Genel, 2015, 38 p.
  2. a b et c Maurice de Périgny, « Yucatan inconnu », Journal de la Société des Américanistes, vol. 5, no 1,‎ , p. 66–84 (ISSN 0037-9174, DOI 10.3406/jsa.1908.3476, lire en ligne, consulté le )
  3. Egmond Goegg, « La République de Costa-Rica, par le comte Maurice de Périgny », sur Persée, (consulté le )
  4. Voir la liste sur le site de la Bibliothèque Nationale de France

Liens externes[modifier | modifier le code]