Neal Stephenson

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Neal Stephenson
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Neal Stephenson au Science Foo Camp en 2008
Nom de naissance Neal Town Stephenson
Naissance (64 ans)
Fort Meade, Maryland, Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Anglais américain
Mouvement Postcyberpunk, Uchronie, Steampunk, Roman historique
Genres

Œuvres principales

Neal Town Stephenson, né le à Fort Meade dans le Maryland, est un auteur de science-fiction américain, plusieurs fois lauréat du prix Locus[1].

Son œuvre associe sciences, technologies de l'information et histoire, encadrées par des récits relevant de la science-fiction ou de l'uchronie. Son travail est à ce titre souvent comparé à celui de Thomas Pynchon.

Éléments biographiques[modifier | modifier le code]

Né à Fort Meade, Maryland (haut-lieu du renseignement avec les bureaux de la NSA et le musée national de cryptologie (National Cryptologic Museum), Neal Stephenson est le fils d'un professeur de génie électrique et le petit-fils d'un professeur de physique. Sa mère, fille d'un professeur de biochimie, fait également de la recherche dans ce domaine.

La famille s'installe successivement à Champaign-Urbana, Illinois, en 1960 et à Ames, Iowa, en 1966, où il fait ses études secondaires jusqu'en 1977. C'est là qu'il fait ses premiers pas dans le domaine de la programmation, comme il le décrit dans son essai In the Beginning was the Command Line. Il entre ensuite à l'université de Boston, où il étudie d'abord la physique, puis la géographie lorsqu'il découvre que cette matière lui donne plus facilement accès à l'ordinateur central de l'université. Il obtient en 1981 un B.A. de géographie avec un certificat de physique.

Stephenson réside actuellement à Seattle avec sa femme et ses deux enfants. Il a également travaillé à mi-temps comme conseiller pour la société Blue Origin[2].

Neal Stephenson a fondé en 2010 la Subutai Corporation[3] dont Jeff Bezos était également partenaire. La première production de cette société a été un ensemble narratif initialement publié au format numérique sous la forme d'applications pour les plates-formes iOs et Android. En 2012, Subutai a également réuni 500.000$ via Kickstarter pour le projet Clang, un jeu vidéo qui avait pour but de permettre le duel à l'épée virtuel dans des conditions les plus réalistes possibles[4]. Ce projet faisait écho au roman de Neal Stephenson Le Samouraï virtuel, dont le personnage principal Hiro Protagoniste, hacker ayant participé à la conception du Métavers, se présente comme le meilleur duelliste à l'épée du monde. En septembre 2014, la production s'arrêta par manque de moyens et le jeu n'est finalement jamais sorti.

Le 16 décembre 2014, la société Magic Leap a publié un communiqué de presse indiquant l'embauche de Neal Stephenson en tant que "Chief Futurist" (littéralement "Futuriste en chef")[5].

Œuvre littéraire[modifier | modifier le code]

Bien qu'il ait auparavant écrit des romans comme Panique à l'université ![6] ou bien Zodiac, c'est le roman le Samouraï virtuel qui l'a rendu célèbre dans les années 1990. Ce roman, à l'origine du terme postcyberpunk[7], aborde des sujets variés, comme le métavers, les mèmes, les virus informatiques et la mythologie sumérienne. Il a ensuite écrit l'Âge de diamant, se situant dans un univers néo-victorien et steampunk où les nanotechnologies ont pris une place très importante dans la société.

Depuis l'Âge de diamant, qui annonce dès ses premières pages la fin définitive du mouvement cyberpunk[8], l'œuvre de Stephenson n'a cessé de s'éloigner de la science-fiction traditionnelle.

Dans Cryptonomicon, inspiré par l'œuvre de Georges Perec[réf. nécessaire], Stephenson met en place une uchronie racontant en parallèle l'histoire de la cryptanalyse durant la Seconde Guerre mondiale et celle d'informaticiens voulant mettre en place un paradis de données.

De 2003 à 2004, il publie The Baroque Cycle : une fresque monumentale de plus de 3 000 pages qui retrace l'histoire secrète de la science au XVIIe siècle. Au travers de ce cycle, c'est le temps lui-même qui devient le théâtre d'une science-fiction à rebours, un espace chronologique et paradoxal, qui mêle aussi bien le fantastique, le roman dumasien que les théories de Fernand Braudel sur le « temps long »[réf. nécessaire].

Neal Stephenson a aussi coécrit deux romans sous le pseudonyme de Stephen Bury avec J. Frederick George.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Série The Baroque Cycle[modifier | modifier le code]

  1. (en) Quicksilver, 2003
  2. (en) The Confusion, 2004
  3. (en) The System of the World, 2004

Série Foreworld[modifier | modifier le code]

  1. (en) The Mongoliad, book 1, 2012
    Coécrit avec Greg Bear, Mark Teppo, E. D. deBirmingham, Erik Bear, Joseph Brassey et Cooper Moo.
  2. (en) The Mongoliad, book 2, 2012
    Coécrit avec Greg Bear, Mark Teppo, E. D. deBirmingham, Erik Bear, Joseph Brassey et Cooper Moo.
  3. (en) The Mongoliad, book 3, 2013
    Coécrit avec Greg Bear, Mark Teppo, E. D. deBirmingham, Erik Bear, Joseph Brassey et Cooper Moo.

Série Richard Forthrast[modifier | modifier le code]

  1. Les Deux Mondes, Sonatine, 2014 ((en) Reamde, 2011)
    Publié en français en deux tomes, Le Réseau et La Frontière
  2. (en) Fall or, Dodge in Hell, 2019

Romans indépendants[modifier | modifier le code]

Nouvelles[modifier | modifier le code]

Essais et articles[modifier | modifier le code]

Récompenses obtenues[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Liste des récompenses obtenues.
  2. Site de l'auteur Neal Stephenson a travaillé pour cette société entre 1999 et 2006
  3. Présentation de la société sur le site officiel
  4. Présentation du projet sur le site officiel
  5. (en) « Communiqué de presse de Magic Leap » [PDF]
  6. Panique à l'université ! est décrit par l'auteur comme étant « Un premier roman écrit à la va-vite » Site de l'auteur
  7. Notes Toward a Postcyberpunk Manifesto disponible sur Slahsdot
  8. Le père du personnage principal de l'Âge de diamant est un archétype du roman cyberpunk, un criminel équipé d'implants chirurgicaux dangereux. Neal Stephenson le fait mourir dès le début du roman, représentation symbolique de la mort du mouvement cyberpunk. D'après l'article Notes Toward a Postcyberpunk Manifesto de Lawrence Person et une interview de l'auteur

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