Richard Morgiève

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Richard Morgiève
Richard Morgiève en 1996
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinction

2020 Prix Mystère de la critique pour Le Cherokee
2019 Grand Prix de Littérature policière pour Le Cherokee

2005 Prix Wepler pour Vertig
Œuvres principales
  • Un petit homme de dos (1988)
  • Ma vie folle (2000)
  • United Colors of Crime (2012)
  • Les Hommes (2017)
  • La fête des mères" (2023)

Richard Morgiève est un écrivain français, né le à Paris. Il est aussi dramaturge, scénariste et acteur.

Biographie[modifier | modifier le code]

Orphelin à l’adolescence (sa mère est morte d'un cancer en octobre 1957[1] quand il avait sept ans et son père s’est suicidé en novembre 1963[1] quand il en avait treize[2]), Richard Morgiève a découvert la lecture, qui est alors pour lui un moyen d'apprentissage, d’exploration et de consolation[3]. Autodidacte, il se passionne pour des auteurs très divers, dont Mary O’Hara[4] ou Balzac. Jeune adulte, il « devient garagiste, mécano, bosse avec de petits escrocs[1] ».

Il publie à trente ans, en 1980, son premier roman policier.

Depuis 1987, avec Des Femmes et des boulons, et Un petit homme de dos en 1988, il se consacre essentiellement à l’écriture de romans, récits ou pièces de théâtre.

Quant à ses goûts littéraires, il déclare, en 1997 : « En France, il y a deux auteurs qui m'ont profondément marqué, un inconnu qui s'appelle Jean Douassot et l'autre c'est Louis Calaferte[2] ». – Jean Douassot est le pseudonyme des premiers écrits de l'artiste Fred Deux – Dix ans plus tard, ce sont à nouveau ces deux auteurs qu'il cite[5], et vingt ans plus tard, en 2017, dans un entretien pour le site de lecteurs Babelio, à la question : « Quelle est la perle méconnue que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ? », ce sont deux ouvrages de Jean Douassot qu'il mentionne[6].

Il épouse Émilie Chaix, fille de la romancière Marie Chaix, dont il divorce, avant de se remarier, dans les années 2000, avec la psychanalyste et romancière Alice Massat[1]. Il est père de deux filles, nées en 1973 et 1982[1] et d'un garçon, né en 1996[1].

Il vit à Paris.

Carrière littéraire[modifier | modifier le code]

Années 1980 et 1990[modifier | modifier le code]

Les cinq premiers romans de Richard Morgiève, publiés de 1980 à 1983, sont des romans policiers qui, à ses yeux, ne font pas véritablement partie de son œuvre. Il en dit que c'était pour lui des tentatives de montrer qu'il savait écrire et user des artifices propres au genre[2].

Son premier roman de littérature générale, Des femmes et des boulons, est publié en 1987.

À propos de Cueille le jour (1994), Jean-Patrick Manchette lui écrit qu’il l’a trouvé « impressionnant, formidable. Il est beau de voir avec quelle maîtrise s’associent le ton et la teneur de ton « conte ». Il y a un moment que je sais que tu t’es envolé dans les espaces supérieurs (au moins depuis Un petit homme…) »[7].

Selon Libération, « Depuis 1995, il mène l'autofiction de ses fantasmes, commencée avec le très inconvenant Sex vox dominam[1] ».

En 1996, Richard Morgiève déclare : « On a dit pour Sex Vox Dominam que c'était un livre dur. Pour moi, c'est faux. Mon roman précédent, Cueille le jour est beaucoup plus violent mais ce n'est pas à moi de le dire[2] ».

Le magazine Le Matricule des anges écrit en 1996 : « [Richard Morgiève] démolit littéralement les phrases pour qu'elles expriment sans aucune contrainte une force venue d'ailleurs, hors conscience. [...] Son autobiographie est éclatée dans ses divers écrits même si Un petit homme de dos condense dans une beauté troublante son passé oscillant entre les souvenirs et l'imaginaire. »[8].

En 1997, Le Matricule des anges écrit dans son avis critique de Legarçon : « son passé (la fameuse autobiographie) a été transcendé, exulté, poétisé, pleuré, plaisanté dans nombre de ses précédents romans (Fausto, Andrée, Cueille le jour) et dont la quintessence ultime a été taillée (au sens où l’on taille un diamant) dans Un petit homme de dos[9] ».

À propos de Legarçon, Pierre Lepape écrit dans Le Monde : « Richard Morgiève invente une écriture » et Jean-Paul Dollé en parle comme d’ « une version hard de la Phénoménologie de l’esprit »[10].

Depuis les années 2000[modifier | modifier le code]

Il publie Full of love[1] en 2004, et Vertig en 2005, ouvrage où, selon Le Monde « il se sépare de sa mère. Deuil violent et absolu. Mais l'écriture ne libère de rien. "Chaque livre vous ôte un peu plus", dit-il[11] ».

Miracles et légendes de mon pays en guerre est publié en 2007. Selon Le Monde « un récit baroque sur fond d’Occupation[12] »« Richard Morgiève nous embarque dans un conte grotesquement étrange, violent et merveilleux[12] ». En 2009 paraît Cheval, dans lequel « Morgiève a mis beaucoup de lui-même dans le roman picaresque de ces Pieds Nickelés pathétiques[13] » selon Le Monde.

Il écrit une trilogie avec les titres United Colors of crime, Boy, et Love, entre 2012 et 2015.

Publications[modifier | modifier le code]

Romans policiers[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Littérature jeunesse[modifier | modifier le code]

Articles[modifier | modifier le code]

Collectif[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Scénariste[modifier | modifier le code]

Au cinéma[modifier | modifier le code]

À la télévision[modifier | modifier le code]

Acteur[modifier | modifier le code]

Au cinéma[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]

À la télévision[modifier | modifier le code]

Exposition de peintures[modifier | modifier le code]

2008 : Exposition de ses œuvres peintes à la Maison Gueffier, Le Grand R, à La Roche-sur-Yon (Vendée), novembre et [26].

Adaptations de ses œuvres[modifier | modifier le code]

Au cinéma[modifier | modifier le code]

1993 : Fausto, de Rémy Duchemin, dont il est coscénariste, d'après son livre éponyme de 1990

Au théâtre[modifier | modifier le code]

En musique[modifier | modifier le code]

2008 : Doriand compose une musique sur le texte de Richard Morgiève Mon petit garçon (2002), pour le livre-disque conceptuel Fantaisie littéraire

Documentaire[modifier | modifier le code]

2007 : Portrait de Richard, film de Nicolas Barrié, production Incidences, DVD de 52 min.

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

  • 1993 : prix Point de Mire pour Fausto
  • 1994 : prix Joseph Delteil pour Fausto
  • 2000 : mention spéciale du prix Wepler[15] - Fondation La Poste pour Ma vie folle (Pauvert)
  • 2005 : prix Wepler[15] - Fondation La Poste pour Vertig (Denoël)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Eric Loret, « Dominus dominé », sur Libération, (consulté le )
  2. a b c d et e Alex Besnainou, Mon beau Jacky, et rencontre avec Richard Morgiève, article Le Matricule des anges no 018 décembre 1996 - janvier 1997 (consulté le 1er mars 2018)
  3. Loret, Eric, « Dominus dominé », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Ministère de la Culture, « A vous de lire : Richard Morgiève », (consulté le )
  5. Entretien avec Richard Morgiève, site lesfillesduloir.com du 5 septembre 2007.
  6. Entretien avec Richard Morgiève à l'occasion de la sortie de Les Hommes, site Babelio.com du 15 septembre 2017.
  7. « Editions Joëlle Losfeld », sur medioq (consulté le )
  8. Alex Besnainou, « Richard Morgiève : le risque de l'authenticité », sur Le Matricule des anges, (consulté le )
  9. a et b Alex Besnainou, Legarçon, article Le Matricule des anges no 021, novembre - décembre 1997 (consulté en mars 2024)
  10. Le Magazine Littéraire no 357,
  11. a et b Xavier Houssin, « Richard Morgiève, les mots de la fin », article du journal Le Monde du 22 septembre 2005.
  12. a b et c Xavier Houssin, « Richard Morgiève : une drôle de débâcle », du journal Le Monde, du 3 août 2007.
  13. a et b Xavier Houssin, « "Cheval" : Affreux, sales, mais pas méchants », article du journal Le Monde, du 22 janvier 2009.
  14. Liste des Prix Littéraires 2007
  15. a b c et d Lauréats et mentions spéciales du Prix Wepler, site officiel.
  16. Xavier Houssin, « "United Colors of Crime", de Richard Morgiève : métaphores et métamorphoses », article du journal Le Monde du 26 janvier 2012.
  17. Xavier Houssin, « L’amour à la fin des temps », article du journal Le Monde, du 26 février 2015.
  18. a et b Xavier Houssin, Richard Morgiève en clair-obscur », Le Monde, 24 janvier 2021.
  19. Corinne Renou-Nativel, « Une souris et un homme », article du journal La Croix, du 23 novembre 2017.
  20. Xavier Houssin, « Les amitiés viriles de Richard Morgiève », article du journal Le Monde, du 7 septembre 2017.
  21. Xavier Houssin, « Les fantômes de sang de Richard Morgiève », article du journal Le Monde, du 17 janvier 2019.
  22. a et b Richard Morgiève et Kent Anderson lauréats du grand prix de Littérature policière 2019 Livres Hebdo 26 septembre 2019
  23. Christine Ferniot, « 1963, deux flics sur les routes du Texas. L’écrivain français dynamite encore les codes du polar, et on sort rincé de ce roman subversif. », article du journal Télérama 3705, du 13 janvier 2021.
  24. a b et c « Romans français et étrangers, essais: les finalistes du Prix Médicis », sur Le Figaro, (consulté le )
  25. Hugo Marsan, avis critique de Bébé-Jo, de Richard Morgiève, article du journal Le Monde, du 2000.
  26. Page de l'exposition, site de Le Grand R.
  27. Prix du Printemps du roman 2018, sur le site livreshebdo.fr.
  28. Prix du Printemps du roman 2018, sur le site forumlivre.fr.
  29. Annonce des lauréats
  30. Palmarès prix Mystère de la critique

Liens externes[modifier | modifier le code]