Roland de Candé

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Roland de Candé
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Roland Anne Marie François Brillet de Candé
Nationalité
Activité
Père
Jacques Brillet de Candé (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Marguerite de Montholon-Semonville (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Helene Marie Terese de Fraguier (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant

Roland Brillet de Candé plus connu sous le nom Roland de Candé est un musicologue français du XXe siècle, né le à Paris[1] et mort le [2] à Château-Gontier[3]. Il est l'auteur de nombreux dictionnaires de la musique faisant référence.

Biographie[modifier | modifier le code]

Roland de Candé naît le dans le 7e arrondissement de Paris. Il est le fils de Jacques de Candé, propriétaire terrien, et de Marguerite de Candé, née Marguerite de Montholon et propriétaire du château de la Rivière-Bourdet. Enfant et adolescent, il étudie en internat à l'École Saint-Martin-de-France, un collège et un lycée privés situés à Pontoise, en région parisienne. Ensuite, dans l'enseignement supérieur, il étudie dans les facultés des lettres et des sciences de Paris. Finalement, à l'École spéciale de mécanique et d'électricité, école connue sous le nom de Sudria, il obtient un diplôme d'ingénieur[1].

En 1948, Roland de Candé devient cofondateur et directeur des « Semaines musicales internationales de Royaumont »[1]. La même année, lors de la 3e assemblée générale des Nations unies, il y présente les activités des semaines de Royaumont en étant co-auteur (avec Gilbert Gadoffre, Jean Cassou, Claude Rostand, Norbert Dufourcq, Daniel-Lesur et Max Geiger) de la brochure de 18 pages intitulée « Royaumont »[4].

En dehors de ses activités culturelles et associatives, Roland de Candé est surtout connu pour son abondante littérature sur la musique, dont trois biographies de compositeurs : Vivaldi (1967), Bach (1984) et Liszt (1998), des guides et ouvrages critiques : L'Amateur de musique et la haute fidélité (1970), La Musique : un sens à retrouver (1972), Invitation à la musique : petit manuel d'initiation (1980) ou Les Chefs-d'œuvre classiques de la musique (2000), et surtout de nombreux dictionnaires et ouvrages de référence, comme Petite Histoire de la musique anglaise (1952), Dictionnaire de musique (1961), Dictionnaire des compositeurs (1964), Dictionnaire des musiciens (1964), Histoire universelle de la musique (1978) ou Nouveau Dictionnaire de la musique (1983), entre autres. Il collabore également à l'Encyclopædia Universalis par des articles comme « les Scarlatti », consacrés à Alessandro le père, Domenico, Pietro, Francesco et Giuseppe Scarlatti.

Roland de Candé fut aussi directeur artistique chez Ducretet-Thomson (1950–1960), monteur son et directeur du service musique chez Pathé Cinéma (1959–1968), créateur en 1967 d'un studio d'enregistrement et d'illustration sonore, compositeur de musique électro-acoustique pour le cinéma et l'audiovisuel, chercheur dans le domaine du son cinématographique, critique musical, membre du PEN club français, membre de la Société des gens de lettres, membre de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (la SACEM) et Commandeur des Arts et des Lettres[1].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Roland de Candé épousa Hélène de Fraguier, de qui il devint veuf. De cette union naquit un enfant : François de Candé-Montholon. Ce dernier est journaliste et écrivain, auteur de livres et articles sur Napoléon Bonaparte : L'Énigme Napoléon résolue (avec René Maury, Albin Michel, [5]), Journal secret d'Albine de Montholon, maîtresse de Napoléon à Sainte-Hélène (Albin Michel, [6]), Lettre à Ben Weider du [7], « Napoléon empoisonné ? » (article publié dans L'Express, le [8]).

Décorations[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Petite Histoire de la musique anglaise, Paris, Larousse, 1952[10]
  • Ouverture pour une discothèque, Paris, Seuil, coll. « Microcosme », 1956[10]
  • Dictionnaire de musique, Paris, Seuil, coll. « Microcosme », 1961[10],[11]
  • Dictionnaire des compositeurs, Paris, Seuil, coll. « Microcosme », 1964[12]
  • Dictionnaire des musiciens, Paris, Seuil, coll. « Microcosme », 1964[10]
  • Vivaldi, Paris, Seuil, coll. « Microcosme », 1967 (BNF 32939947)
  • La Musique : histoire, dictionnaire, discographie, Paris, Seuil, 1969[10]
  • L'Amateur de musique et la haute fidélité (avec Pierre Hémardinquer), Saint-Ouen, Bang & Olufsen, 1970[10]
  • La Musique : un sens à retrouver, Saint-Ouen, Bang & Olufsen, 1972[10]
  • Histoire universelle de la musique, Paris, Seuil, 1978 (ISBN 2-02-004976-7 et 2-02-004977-5)
  • Invitation à la musique : petit manuel d'initiation, Paris, Seuil, , 313 p. (ISBN 2-02-005596-1, OCLC 301371356, BNF 34641452)
  • Nouveau Dictionnaire de la musique, Paris, Seuil, 1983 (ISBN 2-02-006575-4)
  • Jean-Sébastien Bach, Paris, Seuil, , 490 p. (ISBN 2-02-008505-4, OCLC 637340205, BNF 34763585)
  • Dieux et divas de l'Opéra (vol. 1) : des origines à la Malibran (avec Roger Blanchard), Paris, Plon, 1986 (ISBN 2-259-01429-1 et 2-259-01650-2)
  • Dieux et divas de l'Opéra (vol. 2) : de 1820 à 1950, grandeur et décadence du bel canto (avec Roger Blanchard), Paris Plon, 1987[10]
  • Les Chefs-d'œuvre de la musique (vol. 1), de Machaut à Beethoven, Paris, Seuil, 1990[10]
  • Les Chefs-d'œuvre de la musique (vol. 2), de Rossini à Berg : anthologie, Paris, Seuil, 1992[10]
  • La Vie selon Franz Liszt : biographie, Paris, Seuil, , 467 p. (ISBN 2-02-019887-8, OCLC 39523937, BNF 36706134)
  • Les chefs-d'œuvre classiques de la musique, Paris, Seuil, , 802 p. (ISBN 2-02-039863-X, OCLC 46473027, BNF 37105991, lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Biographie Roland de Candé », sur Who's Who in France (consulté le )
  2. La Lettre du musicien no 441, p. 23
  3. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  4. Archives et Bibliothèque Henry et Isabel Gouin de la Fondation Royaumont : Programmes et bilans d'activités (1925-2012)
  5. François de Candé-Montholon, L'Énigme Napoléon résolue, Paris, Albin Michel, janvier 2000, 233 pp., 24 × 14 cm, (ISBN 2-226-12049-1)
  6. François de Candé-Montholon, Journal secret d'Albine de Montholon, maîtresse de Napoléon à Sainte-Hélène, Paris, Albin Michel, février 2002, 213 pp., 22,4 × 14,5 × 2 cm, (ISBN 978-2-226-13113-3)
  7. Lettre à Ben Weider du 2 octobre 2002, Ben Weider étant alors président de la Société napoléonienne internationale (source : site web officiel de la société)
  8. François de Candé-Montholon, « Napoléon empoisonné ? », L'Express, Paris, 6/12/2004
  9. « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°07 du 22 août 1998 - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  10. a b c d e f g h i et j Roland de Candé (liste d'ouvrages sur le catalogue IDREF)
  11. Ce Dictionnaire de musique est un dictionnaire de poche extrêmement synthétique et résumé. Tel que Roland de Candé lui-même l'exprime dans le « prélude » (nom qu'il donne à son prologue de la réédition de 1966, et non sans humour), cet ouvrage est, de façon pleinement assumée, inévitablement lacunaire.
  12. Dictionnaire des compositeurs, notice SUDOC sur l'édition revue et augmentée (1996) et faisant mention de la première édition (1964, dans la collection Microcosme)

Liens externes[modifier | modifier le code]