Thomas Arbousset

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Thomas Arbousset
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Jean Thomas Arbousset ( à Pignan[1]- à Saint-Sauvant[2]) est un pasteur protestant français et un missionnaire de la Société des missions évangéliques de Paris. Il exerce son ministère au Lesotho, à Tahiti puis à Saint-Sauvant, dans la Vienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Pignan, il décide de devenir missionnaire, et se forme auprès du pasteur Gachon, à Mazères[3].

Il fait ses études à la Maison des missions de Paris fin 1829 et y étudie jusqu'à l'été 1832, date à laquelle il est consacré. La société des missions l'envoie en Afrique australe, sans destination arrêtée, avec Eugène Casalis et Constant Gosselin[3]. Ils arrivent au Cap fin . Ils créent la mission chez les Bassoutos, en actuel Lesotho. Ils soutiennent notamment les Bassoutos durant la guerre des Boers, jusqu'à que ceux-ci obtiennent la protection britannique.

Thomas Arbousset mène des explorations des montagnes du nord. traduite dans la langue séchuana une cinquantaine de chapitres de la Bible[4]. Après vingt-sept ans de séjour au Lesotho, il revient en France en 1860. Son épouse, Katherine Rogers qu'il a épousée en 1837 au Cap, meurt le dans le naufrage de l'Aberconway à Falmouth, en Cornouailles[3]. Sa fille aînée Katherine Mariette (1847, Morija au Basotho, 1931, Bourges) étant malade, Thomas Arbousset envisage d'abord de s'installer à Menton, mais il accepte en 1867, à la demande de la Société des missions, d'aller à Tahiti, alors un protectorat français. Il trouve là une église bien établie, créée par des missionnaires anglais, mais en conflit à la fois avec des missionnaires catholiques et l'administration français. Son action semble avoir été efficace[3].

Il rentre en France fin 1865, et devient pasteur de l'Église réformée de Saint-Sauvant, où il se trouve en butte aux conflits locaux qui opposent protestants libéraux et évangéliques. De ce fait, il n'obtient pas sa titularisation, sous le prétexte qu'il n'est pas bachelier en théologie. L'intervention du ministère de l'Intérieur lui permet d'être autorisé à exercer son ministère, en [5].

Thomas Arbousset meurt en 1877 à Saint-Sauvant.

Publications[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Mairie de Pignan, « Acte de naissance du 14/02/1810 », sur AD Hérault (consulté le ) : « Jean Thomas Arbousset, né le jour d'hier, fils de Thomas Arbousset cultivateur, 40 a et de Françoise Daudet »
  2. Mairie de Saint-Sauvant, « Acte de décès n° 39 du 29/09/1877 page 67 », sur AD Deux-Sèvres - Vienne : « veuf de Rogers Catherine »
  3. a b c et d Robert 1993, p. 49.
  4. Jacques Blandenier, L’essor des missions protestantes ; volume 2 : du XIXe siècle au milieu du XXe siècle, Éditions de l’Institut biblique de Nogent et Emmaüs, 2003, (ISBN 2-903100-32-2), p. 245.
  5. Robert 1993, p. 50.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel C. Bach, La France et l’Afrique du Sud, Histoire, mythes et enjeux contemporains, Credu-Karthala, 1990 (ISBN 2-86537-269-3).
  • Jacques Blandenier, L’essor des missions protestantes ; volume 2 : du XIXe siècle au milieu du XXe siècle, Éditions de l’Institut biblique de Nogent et Emmaüs, 2003 (ISBN 2-903100-32-2).
  • Henri Clavier, Thomas Arbousset, Étude historique, Recherche historique sur son milieu, sa personnalité, son œuvre, parallèle avec Livingstone, Société des Missions Évangéliques, Paris, 1965.
  • Daniel Robert, « Jean Thomas Arbousset », dans André Encrevé (dir.), Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine. 5 Les Protestants, Paris, Beauchesne, (ISBN 2701012619), p. 49-50.
  • Marc Spindler, « Thomas Arbousset », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 79-80 (ISBN 978-2846211901)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]