Français : Jean-Étienne Guettard,
planche 1, à la suite de la p. 262 dans
Mémoire sur les encrinites et les pierres étoilées, dans lequel on traitera aussi des entroques etc, 1e partie,
Histoire de l'Académie royale des sciences, 1755, p. 224-263 (3 pl.).
Titre de la planche : Palmier marin tiré du cabinet du M. de Boisjourdain. Explications p. 260 et 261 :
Fig. 1. Le palmier marin diminué à peu rès des deux tiers de sa grandeur & de sa grosseur. a, la tige ou colonne. On y distingue aisément qu'elle est presque ronde à sa partie inférieure, & qu'insensiblement elle devient de plus en plus angulaire jusqu'à la partie supérieure, où les angles sont très aigus. b, la tête ou l'étoile qui termine sa colonne. c, c, c, les verticilles qui sont le long de la tige & qui sortent des angles rentrants des vertèbres. Ils sont composés de cinq pattes ou griffes tournées de dedans en dehors. Ceux de la partie supérieure de la colonne sont les plus courts ; le premier n'est formé que par des pointes très petites.
Fig. 2. Portion de la colonne qui est la plus angulaire, & composée alternativement de vertèbres épaisses & minces.
Fig. 3. Portion supérieure de la colonne beaucoup plus angulaire que celle de la fig. 4. La trochite d qui en a été détachée, ne l'a été que pour qu'on distinguât les cinq faisceaux de fibres qui font les fonctions de tendons ou de muscles, & qui, en se détruisant, laissent vuides les cinq cavités des rayons.
Fig. 4. Portion de la colonne qui est un peu plus angulaire que celle de la fig. 5. On y distingue les mêmes choses que dans celle-ci, & de plus, les griffes d'un verticille. Elles y sont, excepté une, tronquées à peu près comme elles le sont dans certaines entroques fossiles. Les articles de celle qui est entière s'y voient très bien.
Fig. 5. Portion inférieure de la colonne, qui est la moins angulaire ; elle est à peu près de sa grosseur naturelle. On y voit très distinctement les engrainures des vertèbres, & l'étoile qui est sur la surface supérieure de ces vertèbres. L'inférieure en a une semblable.
Fig. 6. Rayon de la première ramification ; il est séparé, étendu & représenté par le dos. On en a retranché les premières divisions, pour qu'on en vit avec plus de facilité le développement & la position alternative des petites pattes ou doigts sur les jointures des articles.
Fig. 7. Les mêmes ramifications vues de côté & dans l'état où elles sont lorsque les deux rangs des petites pattes ou doigts sont fermés.
Fig. 8. Portion d'une de ces ramifications, vue intérieurement & ouverte, pour en faire distinguer les espèces de ventouses qui la garnissent longitudinalement, de même que les petites pattes ou doigts.